"Lisez cette œuvre et faites-la lire"
Jésus (Chapitre 38, Volume 10 ) à propos de
l’Évangile tel qu’il m’a été révélé.

L'Évangile de la Messe Paul VI
et l’Évangile tel qu’il m’a été révélé de Maria Valtorta.
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Dimanche 30 juin 2024 - Treizième dimanche du temps ordinaire

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 5,21-43.
En ce temps-là, Jésus regagna en barque l'autre rive, et une grande foule s'assembla autour de lui. Il était au bord du lac. Arrive un chef de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie instamment : « Ma petite fille est à toute extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive. » Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu'elle l'écrasait. Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans. . . -Elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans aucune amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré -. . . cette femme donc, ayant appris ce qu'on disait de Jésus, vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement. Car elle se disait : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » A l'instant, l'hémorragie s'arrêta, et elle ressentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal. Aussitôt Jésus se rendit compte qu'une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? » Ses disciples lui répondaient : « Tu vois bien la foule qui t'écrase, et tu demandes : 'Qui m'a touché ? ' » Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait ce geste. Alors la femme, craintive et tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Mais Jésus reprit : « Ma fille, ta foi t'a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. » Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre pour annoncer à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. A quoi bon déranger encore le Maître ? » Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de la synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. » Il ne laissa personne l'accompagner, sinon Pierre, Jacques, et Jean son frère. Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l'agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L'enfant n'est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l'enfant, et ceux qui l'accompagnent. Puis il pénètre là où reposait la jeune fille. Il saisit la main de l'enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher -elle avait douze ans. Ils en furent complètement bouleversés. Mais Jésus leur recommanda avec insistance que personne ne le sache ; puis il leur dit de la faire manger.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta
  • Traduction de 2017 : Tome 4, Ch 230, p 23
  • Ancienne traduction :  Tome 4, Ch 91, p 26
  • CD 4 (1er cd), piste 10
  • USB Tome 4, piste 10
La vision s'est manifestée alors que je priais très épuisée et soucieuse et donc bien dans les plus mauvaises conditions pour penser, de moi-même, à de pareilles choses. Mais l'épuisement physique et mental et les soucis se sont dissipés dès l'apparition de mon Jésus et j'écris.

Jésus se trouve sur une route ensoleillée et poussiéreuse qui côtoie les rives du lac. Il se dirige vers le pays, entouré d'une grande foule qui l'attendait certainement et qui se presse autour de Lui bien que les apôtres jouent des bras et des épaules pour qu'il puisse passer et élèvent la voix pour amener la foule à laisser un peu de place. Mais Jésus ne s'inquiète pas de cette bousculade. Dépassant de la tête la foule qui l'entoure, il la regarde avec un doux sourire alors qu'elle se serre autour de Lui, répond aux saluts, caresse quelque enfant qui réussit à se faufiler dans la masse des adultes et à s'approcher de Lui, il pose la main sur la tête des petits enfants que les mères soulèvent au-dessus de la tête des gens, pour qu'il les touche. Tout en marchant lentement, patiemment au milieu de tout ce vacarme et de ces continuelles bousculades qui ennuieraient tout autre que Lui. Une voix d'homme crie: “Faites place, faites place.” C'est une voix angoissée et que beaucoup doivent connaître et respecter comme celle d'un personnage influent car la foule, qui s'ouvre très difficilement tellement elle est serrée, laisse passer un homme d'une cinquantaine d'années, vêtu d'un vêtement long et flou, la tête couverte d'un foulard blanc dont les pans retombent le long du visage et du cou. Arrivé devant Jésus, il se prosterne à ses pieds et dit: “Oh! Maître, pourquoi as-tu été absent si longtemps? Ma fillette est si malade. Personne ne peut la guérir. Toi seul, tu es mon espoir et celui de sa mère. Viens, Maître. Je t'ai attendu avec une angoisse infinie. Viens, viens, tout de suite. Mon unique enfant est en train de mourir…” et il pleure. Jésus pose sa main sur la tête de l'homme en larmes, sur la tête courbée et que secouent des sanglots, et il lui répond: “Ne pleure pas. Aie foi. Ta fillette vivra. Allons auprès d'elle. Lève-toi! Allons!” Jésus dit ces deux derniers mots sur un ton de commandement. Tout d'abord, c'était le Consolateur, maintenant c'est le Dominateur qui parle. Ils se remettent en marche. Jésus a à son côté le père qui pleure, et il le tient par la main. Quand un sanglot plus fort secoue le pauvre homme, je vois Jésus qui le regarde et lui serre la main. Il ne fait rien d'autre, mais quelle force doit refluer dans une âme quand elle se sent ainsi traitée par Jésus! Auparavant, à la place du père, il y avait Jacques, mais Jésus lui a fait céder la place au pauvre père. Pierre est de l'autre côté. Jean est à côté de Pierre et il cherche avec lui à opposer une barrière à la foule, comme font Jacques et l'Iscariote de l'autre côté, près du père qui pleure. Les autres apôtres sont en partie devant, en partie derrière Jésus. Mais il en faudrait d'autres! Surtout les trois qui sont derrière, parmi lesquels je vois Mathieu, n'arrivent pas à retenir la muraille vivante. Mais, quand ils crient un peu trop et, pour un peu, insulteraient la foule indiscrète, Jésus tourne la tête et dit doucement: “Laissez faire ces petits qui sont à Moi!…” A un certain moment, cependant, il se retourne brusquement, il laisse la main du père et il s'arrête. Non seulement il tourne la tête, mais il se retourne complètement. Il semble encore plus grand, car il a pris une attitude de roi. Avec la figure et le regard devenu sévère, inquisiteur, il scrute la foule. Ses yeux envoient des éclairs qui n'expriment non pas la dureté mais la majesté: “Qui m'a touché?” demande-t-il. Personne ne répond. “Qui m'a touché, je répète” insiste Jésus. “Maître” répondent les disciples, “tu ne vois pas comme la foule te presse de tous côtés? Tous te touchent, malgré nos efforts.” “Qui m'a touché pour obtenir un miracle, je le demande. J'ai senti un pouvoir miraculeux sortir de Moi parce qu'un cœur le demandait avec foi. Quel est ce cœur?” Les yeux de Jésus s'abaissent deux ou trois fois, pendant qu'il parle, sur une petite femme d'environ quarante ans, très pauvrement vêtue et très ridée, qui cherche à s'éclipser dans la foule, à se dissimuler dans la cohue. Ces yeux doivent la brûler, elle se rend compte qu'elle ne peut s'enfuir, revient en avant et se jette à ses pieds, le visage presque dans la poussière, les mains tendues en avant qui, cependant, n'osent pas toucher Jésus. “Pardon! C'est moi. J'étais malade. Douze ans que j'étais malade! Tout le monde me fuyait. Mon mari m'a abandonnée. J'ai dépensé tout mon avoir pour qu'on ne me considère pas comme déshonorée, pour vivre comme tout le monde. Mais personne n'a pu me guérir. Tu vois, Maître? Je suis vieille avant l'âge. Ma force s'en est allée avec ce flux inguérissable et avec elle ma paix. On m'a dit que tu es bon. Celui qui me l'a dit a été guéri par Toi de sa lèpre et qui, pour avoir vu pendant tant d'années tout le monde le fuir, n'a pas éprouvé de répulsion pour moi. Je n'ai pas osé le dire avant. Pardon! J'ai pensé que si je te touchais, je serais guérie. Mais je ne t'ai pas rendu impur. J'ai à peine effleuré le bord de ton vêtement là où il traîne sur le sol, sur les ordures du sol… Moi aussi, je suis une ordure… Mais je suis guérie, que tu sois béni! Au moment où j'ai touché ton vêtement, mon mal s'est arrêté. Je suis redevenue comme toutes les femmes. Je ne serai plus évitée par tout le monde. Mon mari, mes enfants, mes parents pourront rester avec moi, je pourrai les caresser. Je serai utile dans ma maison. Merci Jésus, bon Maître. Que tu sois éternellement béni!” Jésus la regarde avec une infinie bonté. Il lui sourit et lui dit: “Va en paix, ma fille. Ta foi t'a sauvée. Sois définitivement guérie. Sois bonne et heureuse. Va.” Pendant qu'il parle encore, arrive un homme, un serviteur je pense. Il s'adresse au père resté pendant tout ce temps dans une attitude respectueuse mais tourmentée comme s'il était sur la braise. “Ta fille est morte, il est inutile d'importuner le Maître davantage. Elle a rendu l'esprit, et déjà les femmes chantent les lamentations. La mère t'envoie dire cela et te prie de venir tout de suite.” Le pauvre père pousse un gémissement. Il porte ses mains au front et le serre en se comprimant les yeux et en se courbant comme s'il avait reçu un coup. Jésus, qui paraît ne devoir rien voir ni rien entendre, attentif comme il l'est à écouter la femme et à lui répondre, se tourne au contraire et pose la main sur les épaules courbées du pauvre père. “Homme, je te l'ai dit: "aie foi". Je te répète: "aie foi". Ne crains pas. Ta fillette vivra. Allons la trouver.” Et il se met en route en tenant étroitement serré contre Lui l'homme anéanti. La foule, devant cette douleur et la grâce déjà survenue, s'arrête intimidée, s'écarte, laisse passer librement Jésus et les siens et puis suit comme un sillage la Grâce qui passe. Ils font ainsi une centaine de mètres environ, peut-être plus - je ne sais pas calculer - et pénètrent toujours plus au centre du pays. Il y a un rassemblement de gens devant une maison de belle apparence, qui commente à haute voix l'évènement, répondant par des cris perçants à des cris plus aigus qui viennent de la porte grande ouverte. Ce sont des cris perçants, aigus, tenus sur une note fixe et qui semblent être dirigés par une voix plus aiguë qui s'élève toute seule et à laquelle répond un groupe de voix plus faibles, puis un autre chœur de voix plus pleines. C'est un vacarme qui ferait mourir quelqu'un qui se porte bien. Jésus ordonne aux siens de rester devant la sortie et il appelle avec Lui Pierre, Jean et Jacques. Il entre avec eux dans la maison en tenant toujours serré le bras du père en larmes. Il semble vouloir lui infuser par cette étreinte la certitude que Lui est là pour le rendre heureux. Les… pleureuses (je dirais: celles qui hurlent) en voyant le chef de famille et le Maître redoublent leurs cris. Elles battent des mains, agitent des tambourins, font résonner des triangles et sur cet… accompagnement appuient leurs lamentations. “Taisez-vous” dit Jésus. “Il ne faut pas pleurer. La fillette n'est pas morte, elle dort.” Les femmes poussent des cris plus forts, et certaines se roulent par terre, se griffent, s'arrachent les cheveux (ou plutôt font semblant) pour montrer qu'elle est bien morte. Les musiciens et les amis secouent la tête devant l'illusion de Jésus. Ils croient bien qu'il s'illusionne. Mais Lui répète un: “Taisez-vous!” tellement énergique que le vacarme, s'il ne cesse pas complètement, devient un bourdonnement et il avance. Il entre dans une petite chambre. Sur le lit est étendue une fillette morte. Maigre, pâle, elle gît déjà revêtue et ses cheveux bruns sont coiffés avec soin. La mère, à droite, pleure près du petit lit et baise la petite main cireuse de la morte. Jésus… comme il est beau en ce moment! Comme je l'ai vu peu de fois! Jésus s'approche avec empressement, il semble glisser sur le sol, en volant, tant il se hâte vers ce petit lit. Les trois apôtres restent contre la porte qu'ils ferment au nez des curieux. Le père s'arrête au pied du lit. Jésus va à la gauche du lit, il tend la main gauche et prend avec elle la petite main de la morte qui s'abandonne. J'ai bien vu. C'est la main gauche de Jésus et la main gauche de la petite. Il lève le bras droit en portant sa main ouverte à la hauteur de ses épaules et puis l'abaisse comme quelqu'un qui jure ou commande. Il dit: “Fillette, je te le dis, lève-toi!” Un instant où tous, sauf Jésus et la morte, restent en suspens. Les apôtres allongent le cou pour mieux voir. Le père et la mère regardent leur enfant, les yeux mornes. Un instant. Puis un soupir soulève la poitrine de la petite morte. Une légère couleur monte au visage de cire et en fait disparaître la teinte livide de la mort. Un sourire se dessine sur les lèvres pâles avant encore que s'ouvrent les yeux, comme si la fillette faisait un beau rêve. Jésus tient toujours la main dans sa main. La fillette ouvre doucement les yeux, elle regarde tout autour d'elle comme si elle venait de s'éveiller. Elle voit d'abord le visage de Jésus qui la fixe de ses yeux magnifiques et qui lui sourit avec une bonté qui l'encourage, et elle Lui sourit. “Lève-toi” répète Jésus et, écartant avec sa main les préparatifs funèbres répandus sur le lit et à côté (fleurs, voiles, etc.), il l'aide à descendre, à lui faire faire ses premiers pas en la tenant toujours par la main. “Donnez-lui à manger, maintenant” commande-t-il. “Elle est guérie. Dieu vous l'a rendue. Remerciez-le, et ne parlez à personne de ce qui est arrivé. Vous savez ce qui lui était arrivé, vous avez cru et vous avez mérité le miracle. Les autres n'ont pas eu foi, il est inutile de chercher à les persuader. A ceux qui nient le miracle, Dieu ne se manifeste pas. Et toi, fillette, sois bonne. Adieu! Paix à cette maison” et il sort en refermant la porte derrière Lui. La vision cesse.

Je vous dirai que les deux détails qui m'ont particulièrement réjoui ont été ceux où Jésus cherche dans la foule qui l'a touché et surtout quand debout près de la petite morte, il lui prend la main et lui ordonne de se lever. La paix, la sécurité sont entrées en moi. Il n'est pas possible que quelqu'un qui a pitié comme Lui et qui est puissant puisse n'avoir pas pitié de nous et ne pas vaincre le Mal qui nous fait mourir. Jésus pour le moment ne fait pas de commentaires, comme il ne dit rien sur d'autres choses. Il me voit presque morte et il ne juge pas opportun que je sois mieux ce soir. Qu'il soit fait comme Lui le veut. Je suis déjà suffisamment heureuse de posséder en moi sa vision.

Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie  http://www.mariavaltorta.com/

Dimanche 23 juin 2024 - Douzième dimanche du temps ordinaire

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 4,35-41.
Toute la journée, Jésus avait parlé à la foule en paraboles. Le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l'autre rive. » Quittant la foule, ils emmènent Jésus dans la barque, comme il était ; et d'autres barques le suivaient. Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait d'eau. Lui dormait sur le coussin à l'arrière. Ses compagnons le réveillent et lui crient : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Réveillé, il interpelle le vent avec vivacité et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n'ayez pas la foi ? » Saisis d'une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta
  • Traduction de 2017 : Tome 3, Ch 185, p 211
  • Ancienne traduction :  Tome 3, Ch 45, p 264
  • CD 3, (2eme cd) piste 6
  • USB Tome 3, piste 91
Combien a été grande ma douceur d'aujourd'hui. Je travaillais à cette broderie que vous savez et j'écoutais de la musique en compagnie de personnes familières. J'étais donc distraite des choses habituelles. Voilà qu'à l'improviste la vision m'en abstrait en me donnant un autre visage que, heureusement, Paola fut seule à comprendre. Je suis restée avec cette joie tout l'après-midi jusqu'au moment du collapsus habituel. Il est arrivé plus tôt qu'à l'ordinaire parce que, quand j'ai ces visions, mes forces physiques et surtout cardiaques éprouvent une forte dispersion qui ne me fait pas souffrir car elle est compensée par une telle joie spirituelle. Maintenant que tout le monde dort, je vous fais part de ma joie. J'ai "vu" l'Évangile d'aujourd'hui. Notez que ce matin, en le lisant, je m'étais dit: “Voici un épisode évangélique que je ne verrai jamais car il se prête peu à une vision.” Au contraire, au moment où j'y pensais le moins, il est justement venu me combler de joie. Voici ce que j'ai vu.

Une barque à voile pas excessivement grande mais pas petite. C'est une barque de pêche sur laquelle peuvent aisément se mouvoir cinq ou six personnes. Elle fend les eaux d'un lac d'une couleur bleu intense. Jésus dort à la poupe. Il est vêtu de blanc comme à l'ordinaire. Il a la tête posée sur le bras gauche, et sous son bras et sa tête il a mis son manteau gris-bleu replié plusieurs fois. Il est assis, pas allongé, sur le fond de la barque et appuie sa tête sur la tablette qui se trouve à l'extrémité de la poupe. Je ne sais pas le nom que lui donnent les marins. Il dort tranquillement. Il est fatigué. Il est tranquille. Pierre est au gouvernail, André s'occupe des voiles, Jean et deux autres dont je ne sais qui ils sont, remettent en ordre amarres et filets au fond de la barque, comme s'ils avaient l'intention de se préparer à pêcher, peut-être pendant la nuit. Je dirais que le jour décline car le soleil descend déjà à l'occident. Les disciples ont tous remonté leurs tuniques pour être plus libres dans leurs mouvements et pour aller d'un endroit à l'autre de la barque en passant par-dessus les rames, les sièges, les paniers et les filets sans être gênés par leurs vêtements. Ils ont tous enlevé leurs manteaux. Je vois le ciel s'obscurcir et le soleil qui se cache derrière des nuages d'orage débouchés à l'improviste de derrière la pointe d'une colline. Le vent les pousse rapidement vers le lac. Le vent pour l'instant est en haut et le lac est encore tranquille. Seulement il prend une teinte plus sombre et se plisse en surface. Ce ne sont pas encore des vagues mais déjà l'eau commence à remuer. Pierre et André observent le ciel et le lac et se disposent à manœuvrer pour accoster. Mais le vent s'abat sur le lac, et en quelques minutes, tout bouillonne et écume. Les flots qui s'entrechoquent et heurtent le bateau, l'élèvent, l'abaissent, le retournent en tous sens, empêchent la manœuvre du gouvernail comme le vent gêne celle de la voile qu'il faut carguer. Jésus dort. Ni les pas, ni les voix excitées des disciples, ni non plus le sifflement du vent et le choc des vagues contre les flancs du bateau et la proue ne l'éveillent. Ses cheveux flottent au vent et il reçoit quelques embruns. Mais Lui dort. Jean va de la proue à la poupe et le couvre de son manteau qu'il a tiré de dessous une tablette. Il le couvre avec un délicat amour. La tempête devient de plus en plus brutale. Le lac est noir comme si on y avait versé de l'encre, strié par l'écume des vagues. La barque engloutit de l'eau et se trouve poussée au large par le vent. Les disciples suent à la manœuvre et pour écoper l'eau que les vagues projettent. Mais cela ne sert à rien. Eux maintenant pataugent dans l'eau qui leur arrive à mi-jambe et la barque ne cesse de s'alourdir. Pierre perd son calme et sa patience. Il donne le gouvernail à son frère, et en titubant va vers Jésus qu'il secoue vigoureusement. Jésus s'éveille et lève la tête. “Sauve-nous, Maître, nous périssons!” Lui crie Pierre (il lui faut crier pour se faire entendre). Jésus regarde son disciple fixement, il regarde les autres et puis il regarde le lac: “As-tu foi que je puisse vous sauver?” “Vite, Maître” crie Pierre, alors qu'une vraie montagne d'eau, partant du milieu du lac se dirige rapidement sur la pauvre barque. On dirait une trombe tant elle est élevée et effrayante. Les disciples qui la voient venir s'agenouillent et s'agrippent où et comme ils peuvent, persuadés que c'est la fin. Jésus se lève, debout sur la tablette de la proue. Sa figure blanche se détache sur la tempête livide. Il étend les bras vers la lame et dit au vent: “Arrête et tais-toi” et à l'eau: “Calme-toi. Je le veux.” Alors l'énorme vague se dissout en écume qui retombe sans dégâts. Un dernier rugissement qui s'éteint en un murmure, comme était le sifflement du vent qui se change en un soupir. Et sur le lac pacifié revient la sérénité du ciel et l'espérance et la foi dans le cœur des disciples. La majesté de Jésus je ne puis la décrire. Il faut la voir pour la comprendre. Et je la goûte en mon intime, car elle m'est toujours présente et je revois comme était tranquille le sommeil de Jésus et comme était puissant son empire sur les vents et les flots.
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

Dimanche 16 juin 2024 - Onzième dimanche du temps ordinaire

Évangile de Jésus-Christ selon saint saint Marc 4,26-34. 
Parlant à la foule en paraboles, Jésus disait : « Il en est du règne de Dieu comme d'un homme qui jette le grain dans son champ : nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin du blé plein l'épi. Et dès que le grain le permet, on y met la faucille, car c'est le temps de la moisson. » Il disait encore : « A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole allons-nous le représenter ? Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences du monde. Mais quand on l'a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. » Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de la comprendre. Il ne leur disait rien sans employer de paraboles, mais en particulier, il expliquait tout à ses disciples.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris 
Correspondance dans "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta
  • Traduction de 2017 : Tome 3, Ch 184, p 204
  • Ancienne traduction :  Tome 3, Ch 44, p 257
  • CD 3, (2eme cd) pistes 3
  • USB Tome 3, piste 88
Le miracle est survenu depuis peu car les apôtres en parlent, et des citadins le commentent aussi, montrant du doigt le Maître qui s'en va, droit et sérieux, vers la périphérie de la ville, vers le quartier des pauvres. Il s'arrête près d'une maisonnette d'où sort en sautant un garçon suivi de sa mère. “Femme, me laisses-tu entrer dans ton jardin et y rester un peu jusqu'à ce que le soleil soit moins ardent?” “Entre, Seigneur, même dans la cuisine si tu veux. Je t'apporterai de l'eau et de quoi te restaurer. ” “Ne te fatigue pas. Il me suffit de rester dans ce jardin tranquille.” Mais la femme veut Lui offrir de l'eau mélangée à je ne sais quoi et ensuite elle tournique dans le jardin, comme si elle voulait parler, mais elle n'ose pas. Elle s'occupe de ses légumes, mais c'est une feinte. En réalité elle s'occupe du Maître et l'enfant l'ennuie quand il pousse des cris pour la capture d'un papillon ou d'un autre insecte, car cela l'empêche d'entendre ce que dit Jésus. Elle s'impatiente et donne une claque au garçon... qui crie plus fort. Jésus était en train de répondre au Zélote qui Lui avait demandé: “Crois-tu que Marie en soit émue?” Il avait répondu: “Plus qu'il ne semble...” Il se retourne et appelle à Lui l'enfant qui accourt pour finir de pleurer sur ses genoux. La femme crie: “Benjamin! Viens ici, ne dérange pas.” Mais Jésus dit: “Laisse-le, laisse-le. Il sera gentil et te laissera tranquille.” Puis à l'enfant: “Ne pleure pas. La maman ne t'a pas fait mal. Elle t'a seulement fait obéir, elle voulait seulement te faire obéir. Pourquoi criais-tu alors qu'elle voulait le silence? Peut-être elle se sent mal et tes cris l'ennuient.” Le garçon, vivement, avec cette franchise spontanée des enfants qui fait le désespoir des grandes personnes, dit: “Non, elle ne se sent pas mal, mais elle voulait entendre ce que tu disais... Elle me l'a dit. Mais moi, qui voulais venir auprès de Toi, je faisais du vacarme exprès pour que tu me regardes.” Tout le monde rit, et la femme rougit violemment. “Ne rougis pas, femme, viens ici. Tu voulais m'entendre parler? Pourquoi?” “Parce que tu es le Messie. Ce ne peut-être que Toi le Messie, avec le miracle que tu as fait... J'avais plaisir à t'entendre. Je ne sors jamais de Magdala car j'ai... un mari difficile et cinq petits. Le plus petit a quatre mois... et tu ne viens jamais ici. ” “Je suis venu, et dans ta maison. Tu le vois.” “C'est pour cela que je voulais t'entendre.” “Où est ton mari?” “En mer, Seigneur. S'il ne pêche pas, on ne mange pas. Je n'ai que ce petit jardin. Peut-il suffire pour sept personnes? Et pourtant Zachée le voudrait bien ... ” “Sois patiente, femme. Tout le monde a sa croix.” “Oh! non! Les effrontées n'ont que le plaisir. Tu as vu leur travail! Elles s'amusent et font souffrir. Elles ne se fatiguent pas à élever des enfants et à travailler. Elles n'attrapent pas des ampoules avec la pioche ou elles ne s'écorchent pas les mains à faire les lessives. Elles sont belles, fraîches. Pour elles ne vaut pas la condamnation d'Eve. Elles sont plutôt notre condamnation, car... les hommes... Tu me comprends.” “Je te comprends. Mais sache qu'elles ont elles aussi leur redoutable croix. La plus redoutable. Celle qui ne se voit pas. Celle de la conscience qui les condamne, du monde qui les méprise, de leur sang qui les rejette, de Dieu qui les maudit. Elles ne sont pas heureuses, crois-le. Elles ne se fatiguent pas à enfanter et à travailler, elles ne se blessent pas les mains pour travailler. Mais elles se sentent brisées tout autant, avec la honte en plus. Mais leur cœur n'est qu'une plaie. N'envie pas leur bonne mine, leur fraîcheur, leur apparente sérénité. C'est un voile posé sur une ruine pleine de remords et qui ne leur donne pas la paix. N'envie pas leur sommeil, toi, mère honnête qui songes à tes innocents... Pour elles c'est le cauchemar sur leur oreiller. Et demain, quand elles arriveront à l'agonie ou à la vieillesse, le remords et la terreur. ” “C'est vrai... Pardonne-moi... Tu me permets de rester ici?” “Reste. Nous raconterons une belle parabole à Benjamin et ceux qui ne sont pas des enfants l'appliqueront à eux-mêmes et à Marie de Magdala. Écoutez. Vous doutez que Marie revienne au Bien. Aucun signe, en elle, n'indique qu'elle fera ce pas. Effrontée et impudente, consciente de sa situation et de son pouvoir, elle a osé défier les gens et venir jusqu'au seuil de la maison où l'on pleure à cause d'elle. Au reproche de Pierre elle répond par un éclat de rire. Devant mon regard qui l'invite, elle se raidit orgueilleusement. Vous auriez peut-être voulu que pour l'amour de Lazare, par amour envers Moi-même, je lui parle directement, longuement, en la subjuguant par ma puissance en faisant voir ma force de Messie Sauveur. Non. Il ne faut pas. Je l'ai dit à propos d'une autre pécheresse, il y a plusieurs mois. Les âmes doivent se faire par elles-mêmes. Je passe, je jette la semence. Secrètement la semence travaille. L'âme doit être respectée dans son travail. Si la première semence ne s'enracine pas, on en sème une autre, une autre encore... ne renonçant que quand on a des preuves certaines de l'inutilité de l'ensemencement. Et on prie. La prière, c'est comme la rosée sur les mottes, elle les garde fraîches et fécondes, et la semence peut germer. Ne fais-tu pas ainsi, femme, avec tes légumes? Maintenant écoutez la parabole du travail de Dieu dans les cœurs pour fonder son Royaume, car chaque cœur est un petit royaume de Dieu sur la terre. Ensuite, après la mort, tous ces petits royaumes s'agglomèrent en un seul, dans le Royaume des Cieux, Royaume sans bornes, saint, éternel. Le Royaume de Dieu dans les cœurs est créé par le Divin Semeur. Il vient à son domaine - l'homme appartient à Dieu car tout homme Lui appartient dès son origine - et Il y répand sa semence. Puis Il s'en va vers d'autres domaines, vers d'autres cœurs. Les jours succèdent aux nuits et les nuits aux jours. Les jours amènent le soleil et la pluie: dans ce cas, le rayonnement de l'amour divin et l'effusion de la divine sagesse qui parle à l'esprit. Les nuits amènent les étoiles et le silence reposant: dans notre cas, les rappels lumineux de Dieu et le silence pour l'esprit afin de permettre à l'âme le recueillement et la méditation. La semence, dans cette succession d'imperceptibles influences providentielles et puissantes, se gonfle, s'ouvre, met des racines, les enfonce, pousse à l'extérieur les premières petites feuilles, elle croît. Tout cela sans l'aide de l'homme. La terre produit spontanément l'herbe issue de la semence, puis l'herbe se fortifie et porte l'épi qui se lève, puis l'épi se dresse, se gonfle, se durcit, devient blond, dur, parfait dans la formation du grain. Quand il est mûr, le semeur revient et y met la faux parce qu'est venu pour cette semence le moment du parfait achèvement. Il ne pourrait se développer davantage et c'est le moment de le cueillir. Dans les cœurs, ma parole fait le même travail. Je parle des cœurs qui accueillent la semence. Mais le travail est lent. Il faut éviter de tout abîmer par des interventions intempestives. Comme c'est dur pour la petite semence de s'ouvrir et d'enfoncer ses racines dans la terre! Pour le cœur dur et sauvage, ce travail est difficile aussi. Il doit s'ouvrir, se laisser fouiller, accueillir des nouveautés, peiner pour les nourrir, apparaître différent parce que recouvert de choses humbles et utiles et non plus de l'attrayante, pompeuse, inutile et exubérante floraison qui le revêtait précédemment. Il doit se contenter de travailler humblement, sans attirer l'admiration pour réaliser utilement l'Idée divine. Il doit activer toutes ses capacités pour croître et former l'épi. Il doit se consumer d'amour pour devenir grain. Et quand, après avoir triomphé des respects humains tellement, tellement, tellement pénibles, après avoir fatigué, souffert pour s'adapter à son nouveau vêtement, voilà qu'il doit s'en dépouiller pour subir une taille cruelle. Tout donner pour tout avoir. Rester dépouillé, pour être revêtu au Ciel de la robe des saints. La vie du pécheur qui devient saint est le plus long, le plus héroïque, le plus glorieux combat. Je vous le dis. Comprenez par ce que je vous ai dit qu'il est juste que j'agisse avec Marie comme je le fais. Est-ce que peut-être j'ai agi autrement avec toi, Mathieu?” “Non, mon Seigneur.” “Et, dis-moi la vérité: est-ce ma patience qui t'a davantage persuadé ou les reproches acerbes des pharisiens?” “C'est ta patience, au point que me voilà ici. Les pharisiens, avec leurs mépris et leurs anathèmes, me rendaient méprisant et par mépris j'agissais encore plus mal que je ne l'avais fait jusqu'alors. Voici ce qui arrive. On se raidit davantage quand, étant dans le péché, on s'entend traiter de pécheur. Mais, quand au lieu d'une insulte, c'est une caresse qui arrive, on reste stupéfait, puis on pleure... et, quand on pleure, l'armature du péché se déboulonne et tombe. On reste nu devant la Bonté et on la supplie de tout cœur de nous revêtir d'Elle-même.” “Tu as bien parlé. Benjamin, est-ce que l'histoire te plaît? Oui? Bravo. Et la maman, où est-elle?” Jacques d'Alphée répond: “Elle est sortie à la fin de la parabole, partie au pas de course par cette rue. ” “Elle est peut-être allée à la mer pour voir si son époux arrive” dit Thomas. “Non. Elle est allée chez sa veille mère pour prendre mes frères. Maman les conduit là-bas pour pouvoir travailler” dit l'enfant qui s'appuie confidentiellement sur les genoux de Jésus. “Et toi, tu restes ici, homme? Tu dois être un bel aspic, si tu restes seul!” observe Barthélémy. “Je suis le plus grand et je l'aide ... ” “A gagner le Paradis, pauvre femme! Quel âge as-tu?” demande Pierre. “Dans trois ans, je suis fils de la loi” dit fièrement le gamin. “Sais-tu lire?” demande Thaddée. “Oui... mais je vais doucement parce que... parce que le maître me met à la porte presque tous les jours ... ” “Je l'avais dit!” dit Barthélémy. “Mais j'agis ainsi parce que le maître est vieux et laid et il dit toujours les mêmes choses qui font dormir! S'il était comme Lui (et il montre Jésus) je serai attentif. Est-ce que tu frappes, Toi, celui qui dort ou qui joue?” “Je ne frappe personne, mais je dis à mes élèves: "Soyez attentifs, pour votre bien et par amour pour Moi"” répond Jésus. “Oui, comme ça! Par amour, oui. Non par peur.” “Si tu deviens bon, le maître t'aimera.” “Tu n'aimes que celui qui est bon? Il y a un moment, tu as dit que tu as été patient avec celui qui n'était pas bon...” La logique enfantine est serrée. “Je suis bon avec tous. Mais j'aime beaucoup, beaucoup celui qui devient bon et avec lui je suis tellement, tellement bon.” L'enfant réfléchit, puis il lève la tête et demande à Mathieu: “Toi, comment as-tu fait pour devenir bon?” “Je l'ai aimé.” L'enfant réfléchit encore, puis il regarde les douze et dit à Jésus: “Sont-ils tous bons, eux?” “Certainement qu'ils le sont.” “En es-tu sûr? Parfois, je suis sage, mais c'est quand je veux faire... de plus grosses sottises.” Tout le monde rit bruyamment. Il rit aussi le petit homme en veine de franchise. Même Jésus rit aussi et le serre sur son cœur et lui donne un baiser. L'enfant qui désormais est bien avec tout le monde veut jouer et dit: “Maintenant je vais te dire qui est bon” et il commence son choix. Il les observe tous et il va directement vers Jean et André qui sont voisins et dit: “Toi et toi, venez ici.” Puis il choisit les deux Jacques et les unit aux deux premiers. Puis il prend Thaddée. Il reste très pensif devant le Zélote et Barthélémy et dit: “Vous êtes vieux, mais vous êtes bons” et il les unit aux autres. Il considère Pierre qui subit l'examen en faisant des œillades comiques, et il le trouve bon. Mathieu aussi passe, et de même Philippe. À Thomas il dit: “Tu ris trop. Moi je suis sérieux. Ne sais-tu pas que mon maître dit que celui qui rit toujours, manque ensuite l'épreuve?” Mais en somme, Thomas aussi passe avec une mauvaise note, mais il est reçu à l'examen. Puis l'enfant retourne vers Jésus. “Hé! dis donc, gamin, il y a encore moi. Je ne suis pas un arbre. Je suis jeune et beau. Pourquoi ne m'examines-tu pas?” “Parce que tu ne me plais pas. Maman dit que quand une chose ne plaît pas, on n'y touche pas. On la laisse sur la table, que la prennent les autres, à qui elle peut plaire. Et elle dit que si quelqu'un offre une chose qui ne plaît pas, on ne dit pas: "Cela ne me plaît pas", mais on dit: "Merci, je n'ai pas faim". Moi, je n'ai pas faim de toi.” “Mais comment? Regarde. Si tu me dis que je suis bon, je te donne cette pièce de monnaie.” “Qu'est-ce que je vais en faire? Qu'est-ce qu'on achète avec un mensonge? Maman dit que les deniers qu'on gagne par une tromperie deviennent de la paille. Une fois je me suis fait donner par la grand-mère, au prix d'un mensonge, un didrachme pour m'acheter des fouaces au miel et, pendant la nuit, elle est devenue de la paille. Je l'avais mise dans ce trou sous la porte pour la prendre au matin et j'y ai trouvé une javelle de paille.” “Mais, pourquoi ne me vois-tu pas bon? Qu'est-ce que j'ai? Le pied fendu? Suis-je laid?” “Non, mais tu me fais peur.” “Mais pourquoi?” demande l'Iscariote en s'approchant de lui. “Je ne sais pas. Laisse-moi tranquille. Ne me touche pas ou je te griffe.” “Quel hérisson! Il est fou.” Judas rit jaune. “Je ne suis pas fou. C'est toi qui es méchant” et il se réfugie sur le sein de Jésus qui le caresse sans parler. Les apôtres échangent des plaisanteries sur l'incident qui est peu reluisant pour l'Iscariote. Entre temps, voilà que la femme revient avec une douzaine de personnes, et puis encore, en voilà d'autres et encore d'autres. Elles sont une cinquantaine environ. Rien que des pauvres gens. “Tu vas leur parler? Au moins un petit peu. Celle-ci c'est la mère de mon mari et voilà mes enfants. Cet homme là est mon mari. Une parole, Seigneur” dit la femme d'un ton suppliant. “Pour te remercier de ton hospitalité. Oui. Je vais la dire. ” La femme entre dans la maison où la réclame le bébé. Et elle s'assied sur le seuil pour donner le sein à l'enfant. “Écoutez. Ici sur mes genoux j'ai un garçon qui a parlé très sagement. Il a dit: "Tout ce qu'on obtient par tromperie devient de la paille". Sa maman lui a enseigné cette vérité. Ce n'est pas une fable. C'est une vérité éternelle. Ce qu'on fait sans honnêteté ne réussit jamais. En effet le mensonge dans les paroles, dans les actes, dans la religion, c'est toujours le signe d'une alliance avec Satan, le maître du mensonge. Ne croyez pas que les œuvres qui permettent d'obtenir le Royaume des Cieux sont bruyantes et tapageuses. Ce sont des actions ordinaires, communes, mais faites dans un but surnaturel d'amour. L'amour c'est la semence de la plante qui, naissant en vous, s'élève jusqu'au Ciel et c'est à son ombre que naissent toutes les autres vertus. Je le comparerai à une minuscule graine de sénevé. Comme elle est petite! Une des plus petites parmi celles que l'homme sème. Et pourtant regardez quand la plante s'est développée combien elle devient forte avec sa frondaison épaisse et combien de fruits elle donne. Ce n'est pas le cent pour cent, mais le cent pour un. La plus petite, mais la plus active. Que de profit elle vous donne. C'est la même chose pour l'amour. Si vous enfermez dans votre sein une semence d'amour, pour votre Dieu très Saint et pour votre prochain et si vos actions sont inspirées par l'amour, vous ne manquerez à aucun précepte du Décalogue. Vous ne mentirez pas à Dieu par une religion fausse faite de pratiques mais non de spiritualité. Vous ne mentirez pas au prochain en vous conduisant comme des enfants ingrats, des époux adultères ou même seulement trop exigeants, comme des commerçants malhonnêtes, des menteurs dans les relations, des violents envers qui vous est hostile. Regardez, à cette heure de chaleur, combien d'oiseaux se réfugient dans les feuillages de ce jardin. D'ici peu cette plante de sénevé, encore petite maintenant, sera un vrai perchoir. Tous les oiseaux viendront à l'abri et à l'ombre de ces plantes si touffues et si hospitalières. Les petits des oiseaux apprendront à voler en sécurité dans ces rameaux qui servent d'échelles pour monter et de filet pour éviter la chute. Il en est ainsi de l'amour, base du Royaume de Dieu. Aimez et l'on vous aimera. Aimez et vous serez compatissants. Aimez et vous ne serez pas cruels en exigeant plus qu'il n'est permis de ceux qui vous sont soumis. Amour et sincérité pour obtenir. la paix et la gloire des Cieux. Autrement, comme l'a dit Benjamin, tous vos actes accomplis en mentant à l'amour et à la vérité se changeront en paille pour votre lit infernal. Je ne vous dis pas autre chose. Je vous dis seulement: ayez présent à vos esprits le grand précepte de l'amour et soyez fidèles à Dieu Vérité et à la vérité en toute parole, action et sentiment, car la vérité est fille de Dieu. Un continuel travail de perfectionnement de votre part, comme la semence qui croît jusqu'à ce qu'elle atteigne sa perfection. Un travail silencieux, humble, patient. Soyez certains que Dieu voit vos combats et vous récompense davantage pour un égoïsme vaincu, pour une vilaine parole que vous retenez, pour une exigence qui ne s'impose pas que si, armés pour la lutte, vous mettiez à mort l'ennemi. Le Royaume des Cieux, dont vous serez les possesseurs si vous vivez en justes, se construit avec les petites réalités de chaque jour. Avec la bonté, la modération, la patience, en se contentant de ce que l'on a, avec la compassion réciproque, avec l'amour, l'amour, l'amour. Soyez bons. Vivez en paix les uns avec les autres. Ne jasez pas. Ne jugez pas. Dieu sera alors avec vous. Je vous donne ma paix comme bénédiction et comme remerciement de la foi que vous avez en Moi.” Puis Jésus se tourne vers la femme en disant: “Que Dieu te bénisse en particulier parce que tu es une sainte épouse et une sainte mère. Persévère dans la vertu. Adieu, Benjamin. Sois toujours plus aimant de la vérité et obéis à ta mère. La bénédiction pour toi et pour tes frères et pour toi, mère.” Un homme s'avance, il est confus et balbutie: “Mais, mais... je suis ému de ce que tu dis de mon épouse... Je ne savais pas ... ” “Tu n'as pas des yeux et l'intelligence, peut-être?” “Si.” “Pourquoi ne t'en sers-tu pas? Tu veux que je les ouvre?” “Tu l'as déjà fait, Seigneur. Mais, je l'aime bien, sais-tu? C'est que... on s'habitue... et... et ... ” “Et on se croit permis d'exiger trop parce que l'autre est meilleur que nous... Ne le fais plus. Tu es toujours en danger avec ton métier. Ne crains pas les bourrasques si Dieu est avec toi. Mais si c'est l'Injustice, crains fortement. Tu as compris?” “Plus que tu ne dis. Mais je chercherai à t'obéir... Je ne savais pas...” et il regarde sa femme comme s'il la voyait pour la première fois. Jésus bénit et sort sur la petite route. Il reprend son chemin vers la campagne.
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com

Dimanche 9 juin 2024 - Dixième dimanche du temps ordinaire

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 3,20-35.
En ce temps-là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu’il n’était même pas possible de manger.
Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. »
Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Il est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. »
Les appelant près de lui, Jésus leur dit en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ?
Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir.
Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir.
Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui.
Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison.
Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés.
Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours.»
Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. »
Alors arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler.
Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. »
Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta
  • Traduction de 2017 : Tome 4, Ch 269, p 330
  • Ancienne traduction :  Tome 4, Ch 132, p 304
  • CD 4 (1er cd), piste 127
  • USB Tome 4, piste 127
Même scène qu'à la vision précédente. Jésus a fait ses adieux à la veuve, tout en tenant déjà par la main le petit Joseph et il dit à la femme: “Il ne viendra personne avant mon retour, à moins que ce ne soit un gentil. Mais, s'il vient quelqu'un, retiens-le jusqu'à après-demain en lui disant que je viendrai sans faute.”
“Je le dirai, Maître. Et s'il y a des malades, je leur donnerai l'hospitalité comme tu me l'as enseigné.”
“Adieu, alors, et la paix soit avec vous. Viens, Manaën.”
Par cette brève indication, je comprends que des malades et des malheureux l'ont rejoint à Corozaïn et qu'à la leçon du travail Jésus a uni celle du miracle. Et si Corozaïn reste toujours indifférente, c'est signe que c'est un terrain sauvage, qu'on ne peut cultiver. Cependant Jésus la traverse, en saluant ceux qui le saluent comme si de rien n'était, et il reprend sa conversation avec Manaën qui se demande s'il va repartir pour Macheronte ou rester encore une semaine…

… Pendant ce temps, dans la maison de Capharnaüm, on se prépare au sabbat. Mathieu, un peu boiteux, reçoit ses compagnons, leur sert de l'eau et des fruits frais, en s'informant de leurs missions.
Pierre fait la moue en voyant que déjà des pharisiens flânent près de la maison: “Ils veulent nous empoisonner le sabbat. Je dirais bien d'aller à la rencontre du Maître et Lui dire d'aller à Bethsaïda en laissant déçus ces gens-là.”
“Et crois-tu que le Maître le ferait?” demande son frère.
“Et puis, il y a dans la pièce du bas ce pauvre malheureux qui attend” observe Mathieu.
“On pourrait l'emmener en barque à Bethsaïda, et moi ou un autre aller à la rencontre du Maître” dit Pierre.
“Peut-être, peut-être…” dit Philippe qui, ayant de la famille à Bethsaïda, y irait volontiers.
“D'autant plus que… Voyez, voyez! Aujourd'hui la garde est renforcée par les scribes. Allons, sans perdre de temps. Vous, avec le malade, passez par le jardin, et en route par derrière la maison. Je vous amène la barque au "Puits du figuier" et Jacques fait de même. Simon le Zélote et les frères de Jésus vont à la rencontre du Maître.”
“Moi, je ne m'en vais pas avec le possédé” annonce l'Iscariote.
“Pourquoi? Tu as peur que le démon s'attaque à toi?”
“Ne m'ennuie pas, Simon de Jonas. J'ai dit que je ne viens pas et je ne viens pas.”
“Va avec les cousins au-devant de Jésus.”
“Non.”
“Ouf! Viens en barque.”
“Non.”
“Mais, en somme, que veux-tu? Tu es toujours celui qui met des obstacles…”
“Je veux rester où je suis: ici. Je n'ai peur de personne et je ne m'échappe pas. Et du reste, le Maître ne vous serait pas reconnaissant de votre idée. Et ce serait un autre sermon de reproches et je ne veux pas le subir à cause de vous. Allez-y vous. Moi, je resterai pour donner des renseignements…”
“Non, justement! Tout le monde ou personne” crie Pierre.
“Alors, personne, parce que le Maître est ici, le voilà qui vient” dit sérieusement le Zélote qui guettait sur la route.
Pierre, mécontent, maugrée dans sa barbe. Il va à la rencontre de Jésus avec les autres. Après les premières salutations, on Lui parle d'un possédé aveugle et muet qui attend avec ses parents sa venue depuis plusieurs heures.
Mathieu explique: “Il est comme inerte. Il s'est jeté sur des sacs vides et il n'a plus bougé. Les parents espèrent en Toi. Viens te restaurer et puis tu le secourras.”
“Non. Je vais tout de suite le trouver. Où est-il?”
“Dans la pièce du bas près du four. Je l'ai mis là avec ses parents, car il y a beaucoup de pharisiens et aussi des scribes qui semblent aux aguets…”
“Oui, et il vaudrait mieux ne pas leur faire plaisir” bougonne Pierre.
“Judas de Simon n'est pas là?” demande Jésus.
“Il est resté à la maison. Il faut toujours qu'il fasse autrement que les autres” bougonne encore Pierre.
Jésus le regarde, mais ne lui fait pas de reproches. Il se hâte vers la maison en confiant l'enfant justement à Pierre qui le caresse en sortant tout de suite un sifflet de sa ceinture et en disant: “Un pour toi et un pour mon fils. Demain soir, je t'amène le voir. Je me les suis fait faire par un berger à qui j'ai parlé de Jésus.”
Jésus entre dans la maison, salue Judas qui semble tout occupé à ranger la vaisselle, et puis s'en va directement vers une sorte de dépense basse et obscure adossée au four.
“Faites sortir le malade” commande Jésus.
Un pharisien qui n'est pas de Capharnaüm, mais qui a l'air plus maussade encore que les pharisiens du pays, dit: “Ce n'est pas un malade, c'est un possédé.”
“C'est toujours une maladie de l'esprit…”
“Mais lui a les yeux et la langue liés…”
“C'est toujours une maladie de l'esprit qui étend la possession aux membres et aux organes. Si tu m'avais laissé achever, tu aurais su ce que cela voulait dire. Même la fièvre est dans le sang quand on est malade mais, à partir du sang, elle attaque telle ou telle partie du corps.”
Le pharisien ne sait que répliquer et se tait.
Le possédé a été conduit en face de Jésus. Inerte, comme l'a bien dit Mathieu. Il est très gêné par le démon. Les gens pendant ce temps viennent nombreux. C'est incroyable comment aux heures, je dirais de distraction, les gens ont vite fait d'accourir là où il y a quelque chose à voir. Il y a maintenant les notables de Capharnaüm, parmi lesquels les quatre pharisiens, il y a Jaïre, et dans un coin, avec l'excuse de veiller sur l'ordre, il y a le centurion romain et avec lui des citoyens d'autres villes.
“Au nom de Dieu, quitte les pupilles et la langue de cet homme! Je le veux! Délivre de toi cette créature! Il ne t'est plus permis de la tenir. Va-t-en!” crie Jésus qui tend les mains en commandant.
Le miracle commence par un hurlement de rage du démon et se termine par un cri de joie de celui qui a été délivré qui crie: “Fils de David! Fils de David! Saint, et Roi!”
“Comment fait-il pour savoir qui est celui qui l'a guéri?” demande un scribe.
“Mais tout cela, c'est de la comédie! Ces gens sont payés pour la faire!” dit un pharisien en haussant les épaules.
“Mais par qui? S'il est permis de vous le demander” interroge Jaïre.
“Même par toi.”
“Et dans quel but?”
“Pour rendre célèbre Capharnaüm.”
“Ne rabaisse pas ton intelligence en disant des sottises et ne souille pas ta langue par des mensonges. Tu sais que ce n'est pas vrai, et tu devrais comprendre que tu dis une sottise. Ce qui est arrivé ici est arrivé dans beaucoup d'endroits en Israël. Alors partout il y en a qui paie? En vérité je ne savais pas qu'en Israël le petit peuple était très riche! Parce que vous, et avec vous tous les grands, vous ne payez certainement pas pour cela. Alors c'est le petit peuple qui paie, lui qui est le seul qui aime le Maître.”
“Tu es chef de la synagogue et tu l'aimes. Ici, il y a Manaën et, à Béthanie, il y a Lazare de Théophile. Ceux-ci ne sont pas du petit peuple.”
“Mais ils sont honnêtes, et moi aussi et nous n'escroquons personne, en rien. Et encore moins dans les choses de la foi. Nous autres, nous ne nous le permettons pas car nous craignons Dieu et nous avons compris que ce qui plaît à Dieu c'est l'honnêteté.”
Les pharisiens tournent le dos à Jaïre et s'en prennent aux parents de l'homme guéri: “Qui vous a dit de venir ici?”
“Qui? Beaucoup de gens, déjà guéris ou leurs parents.”
“Mais, que vous ont-ils donné?”
“Donné? L'assurance que Lui l'aurait guéri.”
“Mais était-il vraiment malade?”
“Oh! Esprits sournois! Vous croyez que tout ceci est une feinte? Allez à Gadara et, si vous ne croyez pas, informez-vous du malheur de la famille Anna d'Ismaël.”
Les gens de Capharnaüm, indignés, manifestent bruyamment alors que des galiléens, venus des environs de Nazareth, disent: “Et pourtant, c'est le fils du menuisier Joseph!”
Les habitants de Capharnaüm, fidèles à Jésus, crient: “Non. C'est celui qu'il se dit et que l'homme guéri a appelé: "Fils de Dieu et Fils de David".”
“Mais n'exaltez pas davantage le peuple avec vos affirmations!” dit un scribe avec mépris.
“Et qui est-il alors, selon vous?”
“Un Belzébuth!”
“Oh! Langues de vipères! Blasphémateurs! Possédés! Cœurs aveugles! Notre ruine! Même la joie du Messie, vous voudriez nous l'enlever, hein? Usuriers! Cailloux arides!” Un beau vacarme!
Jésus, qui s'était retiré à la cuisine pour boire un peu d'eau, se présente sur le seuil juste à temps pour entendre, une fois encore, la sotte accusation que ressassent les pharisiens: “Ce n'est qu'un Belzébuth, puisque les démons Lui obéissent. Le grand Belzébuth son père, l'aide et il ne chasse les démons que par l'influence de Belzébuth, prince des démons.”
Jésus descend les deux marches du seuil et s'avance tout droit, sévère et calme en s'arrêtant justement en face du groupe scribo-pharisaïque. En les fixant d'un regard perçant il dit: “Même sur la terre, nous voyons qu'un royaume divisé en factions opposées devient intérieurement faible qu'on attaque facilement et que les états voisins dévastent pour en faire leur esclave. Sur la terre aussi, nous voyons qu'une cité divisée en factions contraires perd sa prospérité, et il en est de même d'une famille dont les membres sont divisés entre eux par la haine. Elle s effrite et devient un émiettement qui ne sert à personne et qui fait rire ses concitoyens. La concorde n'est pas seulement un devoir, mais une habilité, car elle garde les hommes indépendants, forts et aimants. C'est à cela que devraient réfléchir les patriotes, les gens de la même cité ou les membres d'une même famille quand, par le désir d'un intérêt particulier, ils se trouvent portés à des séparations et à des vexations qui sont toujours dangereuses parce qu'elles opposent les groupes les uns aux autres et détruisent les affections.
C'est cette habileté, en fait, que mettent en œuvre ceux qui sont les maîtres du monde. Observez Rome dans son indéniable puissance, si pénible pour nous. Elle domine le monde, mais elle est unie dans un même dessein, une seule volonté: "dominer". Même parmi eux, il y aura certainement des divergences, des antipathies, des révoltes. Mais cela reste au fond. A la surface c'est un seul bloc, sans failles, sans turbulences. Ils veulent tous la même chose et réussissent parce qu'ils la veulent. Et ils réussiront tant qu'ils voudront la même chose.
Regardez cet exemple humain d'une habile cohésion et pensez: si ces enfants du siècle sont ainsi, qu'est-ce que ne sera pas Satan? Eux, pour nous, sont des satans, mais leur satanique de païens n'est rien en comparaison du satanisme parfait de Satan et de ses démons. Là, dans ce royaume éternel, sans siècles, sans fin, sans limite de ruse et de méchanceté, là où on jouit de nuire à Dieu et aux hommes et où leur respiration est de nuire, leur douloureuse jouissance, unique, atroce avec une perfection maudite, s'est opérée la fusion des esprits unis dans une seule volonté: "nuire".
Maintenant si, comme vous voulez le soutenir pour faire douter de ma puissance, Satan est celui qui m'aide parce que Moi je suis un Belzébuth inférieur, n'arrive-t-il pas que Satan est en désaccord avec lui-même et avec ses démons s'il chasse ceux-ci de ses possédés? Et s'il y a désaccord, son royaume pourra-t-il jamais durer? Non, cela n'est pas. Satan est tout ce qu'il y a de plus fourbe et ne se nuit pas à lui-même. Lui vise à étendre et non pas à réduire son royaume dans les cœurs. Sa vie, c'est de "dérober, nuire, mentir, blesser, troubler". Dérober les âmes à Dieu et la paix aux hommes. Nuire aux créatures du Père en Lui donnant un grand chagrin. Mentir pour dévoyer. Blesser pour jouir. Troubler parce qu'il est le Désordre. Et il ne peut changer. Il est éternel en son être et dans ses méthodes.
Mais répondez à cette question: si Moi je chasse les démons au nom de Belzébuth, au nom de qui vos fils les chassent-ils? Vous voudrez reconnaître alors qu'eux aussi sont des Belzébuth? Maintenant, si vous le dites, eux verront en vous des calomniateurs. Et si leur sainteté est telle qu'ils ne réagissent pas à l'accusation, vous vous jugerez par vous-mêmes en avouant qu'il y a beaucoup de démons en Israël, et Dieu vous jugera au nom des fils d'Israël accusés d'être des démons. Car, d'où que vienne le jugement, eux, au fond, seront vos juges, là où le jugement n'est pas suborné par des influences humaines.
Si, ensuite, comme il est vrai, je chasse les démons par l'Esprit de Dieu, c'est donc la preuve qu'est arrivé à vous le Royaume de Dieu et le Roi de ce Royaume. Ce Roi a une puissance telle qu'aucune force opposée à son Royaume ne peut lui résister. C'est pour cela que j'attache et contrains ceux qui sont les usurpateurs des fils de mon Royaume à sortir des endroits qu'ils occupent et à me rendre leur proie pour que j'en prenne possession. Est-ce que par hasard ce n'est pas ce que fait quelqu'un qui veut entrer dans une maison habitée par un homme fort pour lui enlever ses biens, bien ou mal acquis? C'est ainsi qu'il fait. Il entre et le ligote et, après l'avoir fait, il peut piller la maison. Moi, je ligote l'ange des ténèbres qui a pris ce qui m'appartient et je lui enlève le bien qu'il m'a dérobé. Et Moi seul je peux le faire, parce que je suis le seul Fort, le Père du siècle à venir, le Prince de la Paix.”
“Explique-nous ce que tu veux dire quand tu dis: "Père du siècle à venir". Crois-tu vivre jusqu'au nouveau siècle et, plus sottement encore, penses-tu créer le temps? Toi, pauvre homme? Le temps appartient à Dieu” demande un scribe.
“Et c'est toi, scribe, qui me le demandes? Ne sais-tu donc pas qu'il y aura un siècle qui aura un commencement et qui n'aura pas de fin, et qui sera le mien? C'est en lui que je triompherai, rassemblant autour de Moi ceux qui sont ses fils et eux vivront éternellement comme ce siècle que j'aurai créé, et déjà je suis en train de le créer en mettant l'esprit en valeur, au-dessus de la chair et au-dessus du monde et au-dessus des enfers que je chasse parce que je peux tout.
Pour ce motif, je vous dis que celui qui n'est pas avec Moi est contre Moi et que celui qui ne rassemble pas avec Moi, disperse. Parce que je suis Celui qui suis. Et celui qui ne croit pas à cela, qui est déjà prophétisé, pèche contre l'Esprit Saint dont la parole a été dite par les prophètes, et qui n'est ni mensonge ni erreur, et qui doit être crue sans résistance.
Parce que je vous le dis: tout sera pardonné aux hommes, tout péché et tout blasphème, parce que Dieu sait que l'homme n'est pas seulement esprit mais chair, et chair tentée qui est soumise à des faiblesses imprévues. Mais le blasphème contre l'Esprit ne sera pas pardonné. Qui aura parlé contre le Fils de l'homme sera encore pardonné parce que la pesanteur de la chair qui enveloppe ma Personne et enveloppe l'homme qui parle contre Moi, peut encore induire en l'erreur. Mais celui qui aura parlé contre l'Esprit Saint ne sera pas pardonné ni dans cette vie, ni dans la vie future, parce que la Vérité est ce qu'elle est: nette, sainte, indéniable et exprimée à l'esprit d'une manière qui ne conduit pas à l'erreur, en ce sens que commettent l'erreur ceux qui volontairement veulent l'erreur. Nier la Vérité dite par l'Esprit Saint, c'est nier la Parole de Dieu et l'Amour que cette parole a donné par amour pour les hommes. Et le péché contre l'Amour n'est pas pardonné.
Mais chacun donne les fruits de son arbre. Vous donnez les vôtres et ce ne sont pas de bons fruits. Si vous donnez un arbre bon pour qu'il soit planté dans le verger, il donnera de bons fruits, mais si vous donnez un arbre mauvais, mauvais sera le fruit qu'on cueillera sur lui, et tout le monde dira: "C'est arbre n'est pas bon". Car c'est à ses fruits que l'on reconnaît l'arbre.
Et vous, comment croyez-vous pouvoir bien parler, vous qui êtes mauvais? Car la bouche parle de ce qui remplit le cœur. Et c'est de la surabondance de ce que nous avons en nous que proviennent nos actes et nos paroles. L'homme bon tire de son bon trésor des choses bonnes. L'homme mauvais tire de son trésor des choses mauvaises. Il parle, il agit d'après ce qu'il a en son intérieur.
Et en vérité, je vous dis que la paresse est une faute, mais mieux vaut ne rien faire que de faire des choses mauvaises. Et je vous dis aussi qu'il vaut mieux se taire que de tenir des propos oiseux et méchants. Même si le silence est oisiveté, pratiquez-le plutôt que de pécher par la langue. Je vous assure que de toute parole dite par oisiveté, on demandera aux hommes de se justifier au jour du Jugement, et je vous dis que les hommes seront justifiés par les paroles qu'ils auront dites et que c'est par leurs paroles qu'ils seront condamnés. Attention, par conséquent, vous qui en dites tant qui sont plus que oiseuses, parce que non seulement elles sont oiseuses, mais font du mal, et dans le but d'éloigner les cœurs de la Vérité qui vous parle.”
Les pharisiens se consultent avec les scribes, et puis tous ensemble, faisant semblant d'être polis, ils demandent: “Maître, il est plus facile de croire à ce que l'on voit. Donne-nous donc un signe pour que nous puissions croire que tu es ce que tu dis être.”
“Est-ce que vous vous rendez compte qu'en vous se trouve le péché contre l'Esprit Saint qui a indiqué à plusieurs reprises que je suis le Verbe Incarné? Verbe et Sauveur, venu au temps marqué, précédé et suivi par des signes prophétiques, opérant ce que dit l'Esprit.”
Ils répondent: “Nous croyons à l'Esprit, mais comment pouvons-nous croire en Toi si, de nos yeux, nous ne voyons pas un signe?”
“Comment alors pouvez-vous croire à l'esprit dont les actions sont spirituelles si vous ne croyez pas aux miennes qui sont sensibles pour vos yeux? Ma vie en est pleine. Cela ne suffit pas encore? Non. Je réponds Moi-même que non. Ce n'est pas suffisant. A cette génération adultère et perverse qui cherche un signe, il ne sera donné qu'un signe: celui du prophète Jonas. En effet, comme Jonas est resté trois jours dans le ventre de la baleine, ainsi le Fils de l'homme restera trois jours dans les entrailles de la terre. En vérité, je vous dis que les Ninivites ressusciteront le jour du Jugement avec tous les hommes et ils se lèveront contre cette génération et la condamneront. Car ils ont fait pénitence à la voix du prophète Jonas et vous pas. Et ici il y a quelqu'un qui est plus que Jonas. Et ainsi ressuscitera et se dressera contre vous la Reine du Midi et elle vous condamnera, parce qu'elle est venue des confins de la terre pour entendre la Sagesse de Salomon. Et ici, il y a quelqu'un qui est plus que Salomon.”
“Pourquoi dis-tu que cette génération est adultère et perverse? Elle ne l'est pas plus que les autres. Il y a les mêmes saints qu'il y avait dans les autres. La société d'Israël n'a pas changé. Tu nous offenses.”
“C'est vous qui vous offensez de vous-mêmes en nuisant à vos âmes, car vous les éloignez de la Vérité, et du Salut par conséquent. Mais je vais vous répondre quand même. Cette génération n'est sainte que dans ses vêtements et son extérieur. Intérieurement elle n'est pas sainte. Il y a en Israël les mêmes noms pour désigner les mêmes choses, mais il n'y a pas la réalité des choses. Ce sont les mêmes coutumes, les mêmes vêtements et les mêmes rites, mais il leur manque l'esprit. Vous êtes adultères parce que vous avez répudié le mariage spirituel avec la Loi divine, et dans une seconde union adultère, vous avez épousé la loi de Satan. Vous n'êtes circoncis que dans un membre caduc. Le cœur n'est plus circoncis. Et vous êtes mauvais parce que vous vous êtes vendus au Mauvais.
J'ai parlé.”
“Tu nous offenses trop, mais pourquoi, s'il en est ainsi, ne délivres-tu pas Israël du démon pour qu'il devienne saint?”
“Israël en a-t-il la volonté? Non. Ils l'ont, ces pauvres qui viennent pour être délivrés du démon parce qu'ils le sentent en eux comme un fardeau et une honte. Vous vous ne ressentez pas cela. Et c'est inutilement que vous en seriez délivrés, parce que, n'ayant pas la volonté de l'être, vous seriez tout de suite repris et d'une manière encore plus forte. Quand un esprit immonde est sorti d'un homme, il erre dans des lieux arides pour chercher du repos et ne le trouve pas. Notez qu'il ne s'agit pas de lieux matériellement arides. Ils sont arides parce qu'ils lui sont hostiles en ne l'accueillant pas, comme la terre aride est hostile à la semence. Alors il dit: "Je reviendrai à ma maison d'où j'ai été chassé de force et contre sa volonté. Et je suis certain qu'il m'accueillera et me donnera le repos". En effet, il revient vers celui qui lui appartenait et souvent il le trouve disposé à l'accueillir parce que, je vous le dis en vérité, que l'homme a plutôt la nostalgie de Satan que celle de Dieu, et si Satan ne s'empare pas de ses membres par une autre possession, il se lamente. Il s'en va donc, et il trouve la maison vide, balayée, ornée, parfumée par la pureté. Alors il va prendre sept autres démons parce qu'il ne veut plus la perdre et, avec ces sept esprits pires que lui, il y entre et s'y établissent tous. Et ce second état de quelqu'un qui s'est converti une première fois et qui s'est perverti une seconde fois est pire que le premier. Car le démon peut apprécier à quel point cet homme est affectionné à Satan et ingrat envers Dieu et parce qu'aussi Dieu ne revient pas là où on a piétiné ses grâces, et ceux qui ont déjà éprouvé une possession rouvrent leurs bras à une possession plus forte. La rechute dans le satanisme est pire qu'une rechute dans une phtisie mortelle déjà guérie une première fois. Elle n'est plus susceptible d'amélioration ni de guérison. Ainsi en sera-t-il aussi de cette génération qui, convertie par le Baptiste, a voulu de nouveau être pécheresse parce qu'elle est affectionnée au Mauvais et non pas à Moi.”
Une rumeur qui ne vient pas d'une approbation ou d'une protestation court à travers la foule qui se presse maintenant si nombreuse que la rue est pleine outre le jardin et la terrasse. Il y a des gens à cheval sur le muret, d'autres qui sont sur le figuier du jardin et sur les arbres des jardins voisins, car tout le monde veut entendre la discussion entre Jésus et ses ennemis. La rumeur, comme un flot qui arrive du large au rivage, arrive de bouche en bouche jusqu'aux apôtres qui sont le plus près de Jésus, c'est-à-dire Pierre, Jean, le Zélote et les fils d'Alphée. Les autres, en effet, sont les uns sur la terrasse, les autres dans la cuisine, sauf Judas Iscariote qui est sur la route, parmi la foule.
Et Pierre, Jean, le Zélote et les fils d'Alphée saisissent cette rumeur et disent à Jésus: “Maître, il y a ta Mère et tes frères. Ils sont là dehors, sur la route, et ils te cherchent car ils veulent te parler. Donne l'ordre à la foule de s'écarter pour qu'ils puissent venir vers Toi, parce que c'est sûrement un motif important qui les a amenés jusqu'ici pour te chercher.”
Jésus lève la tête et voit, derrière les gens, le visage angoissé de sa Mère qui lutte pour ne pas pleurer pendant que Joseph d'Alphée lui parle tout excité, et il voit les signes de dénégation de sa Mère, répétés, énergiques, malgré l'insistance de Joseph. Il voit aussi le visage embarrassé de Simon qui est visiblement affligé, dégoûté… Mais Jésus ne sourit pas et ne donne pas d'ordre. Il laisse l'Affligée à sa douleur et ses cousins là où ils sont.
Il abaisse les yeux sur la foule et, répondant aux apôtres qui sont près de Lui, il répond aussi à ceux qui sont loin et qui essaient de faire valoir le sang plus que le devoir. “Qui est ma Mère? Qui sont mes frères?” Il tourne son regard sévère, dans son visage qui pâlit à cause de la violence qu'il doit se faire pour placer le devoir au-dessus de l'affection et du sang et pour désavouer le lien qui l'attache à la Mère, pour servir le Père et il dit, en désignant d'un large geste la foule qui s'empresse autour de Lui, à la lumière rouge des torches et à celle argentée de la lune presque pleine: “Voici ma mère et voici mes frères. Ceux qui font la volonté de Dieu sont mes frères et mes sœurs, ils sont ma mère. Je n'en ai pas d'autres. Et les miens seront tels si les premiers et avec une plus grande perfection que tous les autres ils feront la volonté de Dieu jusqu'au sacrifice total de toute autre volonté ou voix du sang et des affections.”
La foule fait entendre un murmure plus fort, comme celle d'une mer soudain soulevée par le vent.
Les scribes se mettent à fuir en disant: “C'est un possédé! Il renie jusqu'à son sang!”
Les parents avancent en disant: “C'est un fou! Il torture jusqu'à sa Mère!”
Les apôtres disent: “En vérité cette parole est toute héroïsme!”
La foule dit: “Comme il nous aime!”
A grand-peine, Marie avec Joseph et Simon fendent la foule.
Marie n'est que douceur, Joseph absolument furieux, Simon embarrassé. Ils arrivent près de Jésus.
Et Joseph l'attaque tout de suite: “Tu es fou! Tu offenses tout le monde. Tu ne respectes pas même ta Mère. Mais, maintenant, je suis ici, moi, et je t'en empêcherai. Est-il vrai que tu vas comme ouvrier çà et là? Et alors, si c'est vrai, pourquoi ne travailles-tu pas dans ta boutique pour nourrir ta Mère? Pourquoi mens-tu en disant que ton travail c'est la prédication, paresseux et ingrat que tu es, si ensuite tu vas travailler pour de l'argent dans une maison étrangère? Vraiment, tu me sembles possédé par un démon qui te fait divaguer. Réponds!”
Jésus se retourne et prend par la main le petit Joseph, l'approche près de Lui et le lève en le prenant par dessous les bras et dit: “Mon travail a été de donner à manger à cet innocent et à ses parents et de les persuader que Dieu est bon. Il a été de prêcher à Corozaïn l'humilité et la charité. Et pas seulement à Corozaïn, mais aussi à toi, Joseph, frère injuste. Mais Moi, je te pardonne parce que je sais que tu as été mordu par les dents de serpent. Et je te pardonne aussi à toi, Simon inconstant. Je n'ai rien à pardonner à ma Mère ni à me faire pardonner par elle parce qu'Elle juge avec justice. Que le monde fasse ce qu'il veut. Moi, je fais ce que Dieu veut et, avec la bénédiction du Père et de ma Mère, je suis heureux plus que si le monde entier m'acclamait roi selon le monde. Viens, Mère, ne pleure pas. Eux ne savent pas ce qu'ils font. Pardonne-leur.”
“Oh! mon Fils! Je sais. Tu sais. Il n'y a rien d'autre à dire…”
“Il n'y a rien d'autre à dire aux gens que ceci: "Allez en paix".”
Jésus bénit la foule puis, tenant Marie de la main droite et de la gauche l'enfant, il se dirige vers l'escalier et le monte le premier.
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/