"Lisez cette œuvre et faites-la lire"
Jésus (Chapitre 38, Volume 10 ) à propos de
l’Évangile tel qu’il m’a été révélé.

L'Évangile de la Messe Paul VI
et l’Évangile tel qu’il m’a été révélé de Maria Valtorta.
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Dimanche 31 octobre 2010, Trente-et-unième dimanche du temps ordinaire

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 19,1-10. 
Jésus traversait la ville de Jéricho. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d'impôts, et c'était quelqu'un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n'y arrivait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l'interpella : « Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un pécheur. » Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur : « Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham. En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris 
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 6, Ch 106, p 190 - CD 6, piste 68 - 
Je vois une grande place qui semble un marché, ombragée de palmiers et d'autres arbres plus bas et feuillus. Les palmiers ont poussé çà et là, en désordre, et balancent leurs touffes de feuilles que fait craquer un vent chaud et élevé. Le vent soulève une poussière rougeâtre comme s'il venait d'un désert, ou au moins de terres incultes, de terres rougeâtres. Les autres arbres par contre forment une sorte de long portique le long des côtés de la place, un portique d'ombre, et dessous se sont réfugiés vendeurs et acheteurs dans une cohue agitée et hurlante. Dans un coin de la place, précisément là où débouche la rue principale, il y a un primordial office de collecteur d'impôts. Il y a des balances et des mesures, un banc sur lequel est assis un petit homme qui surveille, observe et encaisse. Tout le monde parle avec lui comme s'il était très connu. J'apprends que c'est Zachée le gabeleur parce que beaucoup l'appellent, les uns pour lui poser des questions sur les événements de la ville, et ce sont les étrangers, et les autres pour lui verser leurs taxes. Plusieurs s'étonnent de le voir préoccupé. En effet il paraît distrait et absorbé dans une réflexion. Il répond par monosyllabes et parfois par signes. Cela étonne beaucoup de gens et on comprend qu'à l'ordinaire Zachée est loquace. Quelqu'un lui demande s'il se sent mal, ou bien s'il a des parents malades. Mais il dit que non. Deux fois seulement il marque un vif intérêt. La première, quand il interroge deux hommes qui viennent de Jérusalem et qui parlent du Nazaréen en racontant ses miracles et ses prédications. Alors Zachée pose de nombreuses questions: “Est-il vraiment bon comme on le dit? Ses paroles correspondent-elles à ce qu'il fait? La miséricorde qu'il prêche en use-t-il ensuite réellement? Pour tous? Même pour les publicains? Est-il vrai qu'il ne repousse personne?” Et il écoute et réfléchit et soupire. Une autre fois c'est quand quelqu'un lui montre un homme barbu qui passe sur son âne, chargé de mobilier. “Tu vois, Zachée? C'est Zacharie, le lépreux. Depuis dix ans, il vivait dans un tombeau. Maintenant qu'il est guéri, il rachète du mobilier pour sa maison vidée par application de la Loi quand lui et les siens furent déclarés lépreux.” “Appelez-le.” Zacharie vient. “Tu étais lépreux?” “Je l'étais et, avec moi, ma femme et mes deux enfants. La maladie prit d'abord la femme, et nous ne nous en sommes pas aperçus tout de suite. Les enfants la prirent en dormant sur la mère, et moi en m'approchant de ma femme. Nous étions tous lépreux! Quand les gens s'en aperçurent, ils nous expulsèrent du village… Ils auraient pu nous laisser dans notre maison. C'était la dernière… au bout de la route. Nous ne leur aurions pas donné d'ennuis… Nous avions déjà laissé pousser la haie, haute, très haute pour n'être même pas vus. C'était déjà un tombeau… mais c'était notre maison… On nous a chassés. Dehors! Dehors! Aucun village ne voulait de nous. C'était juste! Même notre village ne voulait pas de nous. Nous nous sommes installés près de Jérusalem, dans un tombeau vide. Là il y a beaucoup de malheureux. Mais les enfants, dans le froid de la caverne, sont morts. La maladie, le froid et la faim les ont vite tués… C'étaient deux garçons… ils étaient beaux avant de tomber malades, robustes et beaux, bruns comme deux mûres d'août, bouclés, éveillés. Ils étaient devenus deux squelettes couverts de plaies… Plus de cheveux, les yeux fermés par des croûtes, leurs petits pieds et leurs mains tombaient en squames blanches. Ils sont tombés en poussière sous mes yeux, mes enfants!… Ils n'avaient plus figure humaine ce matin-là où ils sont morts à quelques heures d'intervalle… Je les ai ensevelis au milieu des cris de la mère, sous un peu de terre et beaucoup de pierres comme des charognes d'animaux… Quelques mois plus tard, la mère est morte… et je suis resté seul… J'attendais la mort, et je n'aurais même pas eu une fosse creusée de mains d'hommes… J'étais déjà presque aveugle quand un jour est passé le Nazaréen. De mon tombeau j'ai crié: "Jésus, Fils de David, aie pitié de moi!" Un mendiant, qui n'avait pas eu peur de m'apporter son pain, m'avait dit qu'il avait été guéri de sa cécité en appelant le Nazaréen par ce cri. Et il disait: "Il ne m'a pas seulement donné la vue des yeux, mais celle de l'âme. J'ai vu que Lui est le Fils de Dieu et je vois tout à travers Lui. C'est pour cela que je ne te fuis pas, frère, mais que je t'apporte du pain et la foi. Va vers le Christ. Qu'il y en ait un de plus pour le bénir". Je ne pouvais marcher. Mes pieds, ulcérés jusqu'à l'os, ne me permettaient pas de marcher… et puis… j'aurais été lapidé si on m'avait vu. Je suis resté attentif à son passage. Lui passait souvent pour aller à Jérusalem. Un jour j'ai vu, comme je pouvais voir, un nuage de poussière sur la route et une foule et j'ai entendu des cris. Je me suis traîné au sommet de la colline où étaient les grottes sépulcrales et, quand il m'a semblé voir une tête blonde qui brillait nue parmi les autres couvertes, j'ai crié, fort, de toutes mes forces. J'ai crié trois fois, jusqu'à ce que mon cri Lui arriva. Il s'est retourné, il s'est arrêté. Puis il s'est avancé, seul. Il est venu juste au-dessous de l'endroit où j'étais et il m'a regardé. Beau, bon, avec une voix, un sourire!… Il a dit: "Que veux-tu que je te fasse?" "Je veux être guéri". "Crois-tu que je le puisse? Pourquoi?" m'a-t-il demandé. "Parce que tu es le Fils de Dieu". "Tu le crois?" "Je le crois" ai-je répondu. "Je vois le Très-Haut étinceler de toute sa gloire sur ta tête. Fils de Dieu, aie pitié de moi!" Et Lui alors a étendu une main avec un visage qui était tout feu. Ses yeux semblaient deux soleils d'azur, et il a dit: "Je le veux. Sois purifié" et il m'a béni avec un sourire!… Ah! quel sourire! J'ai senti une force qui entrait en moi comme une épée de feu qui courait chercher mon cœur, qui courait dans les veines. Le cœur, qui était si malade, avait retrouvé ses vingt ans; le sang, glacé dans mes veines, est redevenu chaud et vif. Plus de douleur, plus de faiblesse et une joie, une joie!… Il me regardait et de son sourire, il me rendait bienheureux. Puis il a dit: "Va, montre-toi aux prêtres. Ta foi t'a sauvé". Alors j'ai compris que j'étais guéri et j'ai regardé mes mains, mes jambes. Les plaies n'existaient plus. Où l'os était avant découvert il y avait une chair rose et fraîche. J'ai couru à un ruisseau et je me suis regardé. Le visage aussi était pur. J'étais pur! J'étais pur après dix ans d'horreur!… Ah! pourquoi n'était-il pas passé avant, pendant les années où ma femme et mes enfants étaient vivants? Lui nous aurait guéris. Maintenant, tu vois? Je fais des achats pour ma maison… Mais je suis seul!…” “Tu ne l'as plus vu?” “Non. Mais je sais qu'il est dans les parages et je suis venu ici exprès. Je voudrais le bénir encore et qu'il me bénisse pour avoir la force dans ma solitude.” Zachée baisse la tête et se tait. Le groupe se sépare. Il passe du temps. L'heure devient chaude. Le marché se disperse. Le gabeleur, la tête appuyée sur la main, réfléchit assis à son banc. “Voici, voici le Nazaréen!” crient des enfants en montrant la rue principale. Femmes, hommes, malades, mendiants, s'empressent de courir à sa rencontre. La place reste vide. Seuls des mulets et des chameaux, attachés aux palmiers, restent à leurs places, et Zachée reste à son banc. Mais ensuite il se lève et il monte sur son banc. Il ne voit encore rien car beaucoup de gens ont détaché des branches et les balancent comme pour faire fête à Jésus qui apparaît penché sur des malades. Alors Zachée enlève son vêtement et, ne gardant que sa seule tunique courte, il grimpe sur l'un des arbres. Il monte non sans peine sur le tronc gros et lisse qu'il embrasse mal avec ses jambes et ses bras courts. Mais il y réussit, et il se met à califourchon sur deux branches comme sur un perchoir. Ses jambes pendent de cette balustrade et lui se penche, à partir de la ceinture, comme quelqu'un qui est à une fenêtre et qui regarde. La foule arrive sur la place. Jésus lève les yeux et il sourit au spectateur solitaire perché dans les branches. “Zachée, descends tout de suite. Aujourd'hui je reste chez toi” ordonne-t-il. Zachée, après un moment de stupeur, le visage tout rouge d'émotion, se laisse glisser à terre comme un sac. Il est agité et il n'en finit plus de remettre son vêtement. Il ferme ses registres et sa caisse avec des gestes qu'il voudrait rapides et qui n'en sont que plus lents. Mais Jésus est patient et, en attendant, il caresse des enfants. Enfin Zachée est prêt. Il s'approche du Maître et le conduit vers une belle maison entourée d'un vaste jardin et qui est au centre du village. C'est un beau village, et même une ville de peu inférieure à Jérusalem pour ses bâtiments, sinon pour son étendue. Jésus entre et, pendant qu'il attend que le repas soit préparé, il s'occupe des malades et des bien portants. Avec une patience… dont Lui seul est capable. Zachée va et vient en se donnant beaucoup de mal. Il ne se tient pas de joie. Il voudrait parler avec Jésus, mais Jésus est toujours entouré par une foule de gens. Finalement Jésus les congédie tous en disant: “Revenez au coucher du soleil. Maintenant rentrez chez vous. La paix à vous.” Le jardin se vide, et l'on sert le repas dans une salle belle et fraîche qui donne sur le jardin. Zachée a très bien fait les choses. Je ne vois pas de gens de sa famille, aussi je pense que Zachée était célibataire, entouré seulement de nombreux serviteurs. A la fin du repas, quand les disciples s'éparpillent à l'ombre des buissons pour se reposer, Zachée reste avec Jésus dans la salle fraîche. Et même pendant un moment Jésus reste seul car Zachée se retire comme pour laisser reposer Jésus. Mais ensuite il revient et il regarde en écartant un peu le rideau. Il voit que Jésus ne dort pas, mais réfléchit. Alors il s'approche. Il a dans ses bras un coffre pesant. Il le pose sur la table, près de Jésus, et il dit: “Maître… on m'a parlé de Toi, il y a un certain temps. Un jour, sur une montagne, tu as dit tant de vérités que nos docteurs ne savent plus dire. Elles me sont restées dans le cœur… et depuis lors, je pense à Toi… Puis on m'a dit que tu es bon et que tu ne repousses pas les pécheurs. Moi, je suis pécheur, Maître. On m'a dit que tu guéris les malades. J'ai le cœur malade, parce que j'ai fraudé, parce que j'ai pratiqué l'usure, parce que j'ai été vicieux, voleur, dur envers les pauvres. Mais maintenant, voici, je suis guéri parce que tu m'as parlé. Tu t'es approché de moi, et le démon de la sensualité et de la richesse s'est enfui. Et moi, à partir d'aujourd'hui, je suis tien, si tu ne me refuses pas, et pour te montrer que je nais de nouveau en Toi, voici que je me dépouille des richesses mal acquises. Je te donne la moitié de mon avoir pour les pauvres et l'autre moitié servira à restituer en quadruple ce que j'ai pris frauduleusement. Je sais qui j'ai fraudé. Et puis, après avoir rendu à chacun ce qui lui appartient, je te suivrai, Maître, si tu le permets…” “Je le veux. Viens. Je suis venu pour sauver et appeler à la Lumière. Aujourd'hui la Lumière et le Salut sont venus à la maison de ton cœur. Ceux qui, au-delà du portail, murmurent parce que je t'ai racheté en m'assoyant à ton banquet, oublient que comme eux, tu es fils d'Abraham et que je suis venu sauver ce qui était perdu et pour donner la Vie à ceux dont l'esprit était mort. Viens, Zachée. Tu as compris ma parole mieux que beaucoup de ceux qui me suivent seulement pour pouvoir m'accuser. Aussi, désormais, tu seras avec Moi.” La vision se termine ainsi.
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

Dimanche 24 octobre 2010, Trentième dimanche du temps ordinaire

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18,9-14. 
Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d'être justes et qui méprisaient tous les autres : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L'un était pharisien, et l'autre, publicain. Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : 'Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne. ' Le publicain, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : 'Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! ' Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l'autre. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris 
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 7, Ch 220, p 428 - CD 7 (2ème cd), piste 62 - 
Jésus sort de la maison de Zachée. La matinée est avancée. Il a avec Lui Zachée, Pierre et Jacques d'Alphée. Les autres apôtres sont peut-être déjà dispersés dans la campagne pour annoncer que le Maître est dans la ville. Derrière le groupe de Jésus avec Zachée et les apôtres, il y en a un autre, très… varié pour les physionomies, l'âge, les vêtements. Il n'est pas difficile de déclarer avec certitude que ces hommes appartiennent à des races différentes, peut-être même hostiles entre elles, mais les événements de la vie les ont amenés dans cette ville palestinienne et les ont réunis, pour que de leurs profondeurs, ils. remontent vers la lumière. Ce sont pour la plupart des visages flétris de gens qui ont usé et abusé de la vie de plusieurs manières, des yeux fatigués pour la plupart; chez d'autres: des regards que leur long entraînement à des occupations de… rapine fiscale ou de commandement brutal a rendu rapaces et durs, et parfois cet ancien regard réapparaît de dessous un voile humble et pensif qu'y a mis la nouvelle vie. Et cela se produit particulièrement quand quelqu'un de Jéricho les regarde d'un air méprisant ou murmure quelques insolences à leur adresse; puis leur regard redevient las, humble, et leurs têtes s'abaissent humiliées. Jésus se retourne par deux fois pour les observer et, les voyant en arrière, qui ralentissent leur marche à mesure qu'ils approchent de l'endroit choisi pour parler et déjà plein de gens, il ralentit sa marche pour les attendre, et à la fin il leur dit: “Passez devant Moi, et ne craignez pas. Vous avez défié le monde quand vous faisiez le mal, vous ne devez pas le craindre maintenant que vous vous en êtes dépouillés. Ce qui vous a servi alors pour le maîtriser: l'indifférence du jugement du monde, unique arme pour le lasser de juger, servez-vous en encore maintenant et il se lassera de s'occuper de vous, et il vous absorbera, bien que lentement, pour vous faire disparaître dans la grande masse anonyme qu'est ce misérable monde auquel, en vérité, on donne trop d'importance.” Les hommes, au nombre de quinze, obéissent et passent devant. “Maître, voilà là-bas les malades de la campagne” dit Jacques de Zébédée en allant à la rencontre de Jésus et en Lui montrant un coin attiédi par le soleil. “J'arrive. Les autres, où sont-ils?” “Parmi les gens, mais ils t'ont déjà vu et ils vont arriver. Avec eux il y a aussi Salomon, Joseph d'Emmaüs, Jean d'Éphèse, Philippe d'Arbela. Ils vont chez ce dernier et ils viennent de Joppé, Lidda et Modin. Ils ont avec eux des hommes de la côte et des femmes. Ils te cherchaient même, car ils ne sont pas d'accord entre eux pour le jugement à porter sur une femme. Mais ils vont te parler…” Jésus en effet est bientôt entouré des autres disciples qui le saluent avec vénération. Derrière eux se trouvent ceux qui sont nouvellement attirés à la doctrine de Jésus. Mais Jean d'Éphèse ne s'y trouve pas et Jésus en demande la raison. “Il s'est arrêté avec une femme et les parents de cette dernière dans une maison, loin des gens. Quant à la femme, on ne sait si elle est possédée ou prophétesse. Elle dit des choses merveilleuses au dire de ceux de son pays, mais les scribes qui l'ont entendue l'ont jugée possédée. Les parents ont appelé plusieurs fois les exorcistes, mais ils n'ont pas pu chasser le démon qui la tient et la fait parler. Pourtant l'un d'eux a dit au père de la femme - c'est une veuve vierge restée dans sa famille -: "Pour ta fille il faut le Messie Jésus. Lui comprendra ses paroles et il saura d'où elles viennent. Moi, j'ai essayé d'imposer à l'esprit qui parle en elle de s'en aller au nom de Jésus dit le Christ. Toujours les esprits de ténèbres se sont enfuis quand je me suis servi de ce Nom. Cette fois, non. Je dis à ce sujet: ou c'est Belzébuth en personne qui parle et réussit à résister même à ce Nom que je prononce, ou c'est l'Esprit même de Dieu et qui par conséquent ne craint pas puisqu'il est une seule chose avec le Christ. Je crois plutôt à cette dernière explication qu'à la première. Mais pour en être certain, seul le Christ peut juger. Lui comprendra les paroles et leur origine". Et il a été maltraité par les scribes présents, qui l'ont déclaré possédé lui aussi comme la femme et comme Toi. Pardonne-moi, si je dois le dire… Et des scribes ne nous ont plus lâchés et il y en a de garde auprès de la femme car ils veulent établir si elle a pu être avisée de ton arrivée. En effet elle dit qu'elle connaît ton visage et ta voix et qu'elle te reconnaîtrait entre des milliers, alors qu'il est prouvé qu'elle n'est jamais sortie de son village et même de sa maison depuis l'époque, il y a quinze ans, où son mari mourut la veille de la fête nuptiale; et il est prouvé aussi que tu n'es jamais passé par son village qui est Betléchi. Et les scribes attendent cette dernière preuve pour la déclarer possédée. Veux-tu la voir tout de suite?” “Non. Je dois parler aux gens et la rencontre serait trop bruyante ici au milieu de la foule. Va dire à Jean d'Éphèse et aux parents de la femme, et aux scribes aussi, que je les attends tous au début du coucher du soleil dans les bois le long du fleuve, sur le sentier du gué. Va.” Et Jésus, après avoir congédié Salomon qui a parlé au nom de tous, va trouver les malades qui demandent leur guérison et il les guérit. Il y a une femme âgée ankylosée par l'arthrite, un paralytique, un jeune homme idiot, une fillette que je dirais tuberculeuse, et deux qui ont les yeux malades. La foule pousse de bruyants cris de joie. Mais la série des malades n'est pas encore terminée. Une mère s'avance, défigurée par le chagrin, soutenue par deux amies ou parentes et elle s'agenouille pour dire: “J'ai mon fils qui se meurt. On ne peut l'amener ici… Aie pitié de moi!” “Peux-tu croire sans mesure?” “Tout, ô mon Seigneur!” “Alors, retourne chez toi.” “Chez moi!… Sans Toi!…” La femme le regarde un moment, angoissée, puis elle comprend. Le pauvre visage se transfigure. Elle crie: “J'y vais, Seigneur. Et béni sois-tu et le Très-Haut qui t'a envoyé!” Et elle s'en va en courant plus agile que ses compagnes elles-mêmes… Jésus se tourne vers quelqu'un de Jéricho, un digne habitant. “Cette femme est-elle hébraïque?” “Non. Du moins pas de naissance. Elle vient de Milet. Cependant elle a épousé l'un de nous et, depuis lors, elle partage notre foi.” “Elle a su croire mieux que beaucoup d'hébreux” observe Jésus. Puis, montant en haut du perron d'une maison, il fait son geste habituel d'ouvrir les bras, qui précède son allocution et sert à imposer silence. L'ayant obtenu, il rassemble les plis de son manteau, qui s'était ouvert sur la poitrine quand il faisait son geste, et il le tient de la main gauche, alors qu'il abaisse sa droite, dans le geste de qui fait un serment, en disant: “Écoutez, ô habitants de Jéricho, les paraboles du Seigneur et qu'ensuite chacun les médite dans son cœur et en tire la leçon pour nourrir son esprit. Vous pouvez le faire car ce n'est pas d'hier, ni de la dernière lune, ni même de l'autre hiver que vous connaissez la parole de Dieu. Avant que je sois le Maître, Jean, mon Précurseur, vous avait préparé à ma venue, et depuis que je le suis, mes disciples ont labouré ce sol sept et sept fois pour y semer toute la semence que je leur avais donnée. Vous pouvez donc comprendre la parole et la parabole. A qui comparerai-je ceux qui, après avoir été des pécheurs, se sont ensuite convertis? Je les comparerai à des malades qui guérissent. A qui comparerai-je les autres qui n'ont pas péché publiquement, ou qui, plus rares que des perles noires, n'ont jamais fait, même en secret, des fautes graves? Je les comparerai à des personnes saines. Le monde est composé de ces deux catégories: que ce soit pour l'esprit ou bien pour la chair et le sang. Mais si les comparaisons sont les mêmes, différente est la manière du monde d'en user avec les malades guéris, qui étaient malades dans leur chair, de celle dont il use avec les pécheurs convertis, c'est-à-dire avec les malades de l'esprit qui trouvent la santé. Voici ce que nous voyons: quand un malade, même de la lèpre, qui est le malade le plus dangereux et qu'il faut isoler à cause du danger, obtient la grâce de la guérison, après avoir été examiné par le prêtre et purifié, on l'admet de nouveau dans la société, et ceux de sa ville lui font même fête parce qu'il est guéri, revenu à la vie, à la famille, aux affaires. C'est une grande fête dans la famille et la ville quand quelqu'un qui était lépreux réussit à obtenir grâce et à guérir! C'est à qui parmi les membres de sa famille et les habitants lui apportera une chose ou l'autre, et s'il est seul et sans maison ou sans mobilier, lui offrira un lit ou du mobilier et tout le monde dit: "C'est un privilégié de Dieu. C'est son doigt qui l'a guéri, faisons lui donc honneur et honorons Celui qui l'a créé de nouveau". Et il est juste d'agir ainsi. Et quand, malheureusement au contraire, quelqu'un a les premiers signes de la lèpre, avec quel amour angoissé les parents et les amis le comblent de tendresse, tant qu'il est encore possible de le faire, comme pour lui donner en une seule fois le trésor des affections qu'ils lui auraient données en plusieurs années pour qu'il les emmène avec lui dans son tombeau d'être vivant. Mais pourquoi alors pour les autres malades n'agit-on pas ainsi? Un homme commence à pécher, et les membres de sa famille, et surtout ses concitoyens, le voient. Pourquoi alors ne cherchent-ils pas avec amour à l'arracher au péché? Une mère, un père, une épouse, une sœur encore le font, mais il est déjà difficile que les frères le fassent et je ne dis pas que le fassent les enfants du frère du père ou de la mère. Les concitoyens, enfin, ne savent que critiquer, se moquer, être insolents, se scandaliser, exagérer les péchés du pécheur, le montrer du doigt, le tenir éloigné comme un lépreux, ceux qui sont les plus justes, se rendre ses complices pour jouir à ses dépens, ceux qui ne sont pas justes. Mais ce n'est que bien rarement qu'une bouche, et surtout un cœur, va trouver le malheureux avec pitié et fermeté, avec une patience et un amour surnaturel, et se soucie de freiner la descente dans le péché. Et comment? Ne serait-elle pas plus grave, vraiment grave et mortelle, la maladie de l'esprit? Ne prive-t-elle pas, et pour toujours, du Royaume de Dieu? La première des charités envers Dieu et envers le prochain ne doit-elle pas être ce travail de guérir un pécheur pour le bien de son âme et la gloire de Dieu? Et quand un pécheur se convertit, pourquoi s'obstiner à le juger, à sembler regretter qu'il ait retrouvé la santé spirituelle? Voyez vous démentis vos pronostics d'une damnation certaine de l'un de vos concitoyens? Mais vous devriez en être heureux car Celui qui vous donne le démenti c'est le Dieu miséricordieux, qui vous donne une mesure de sa bonté pour vous faire reprendre courage après vos fautes plus ou moins graves. Et pourquoi persister à vouloir voir souillé, méprisable, digne de rester isolé ce que Dieu et la bonne volonté d'un cœur ont rendu net, admirable, digne de l'estime des frères, et même de leur admiration? Mais vous vous réjouissez bien si votre bœuf, votre âne ou votre chameau, ou une brebis du troupeau ou le pigeon préféré guérit d'une maladie! Vous vous réjouissez bien si un étranger, dont vous vous rappelez à peine le nom pour en avoir entendu parler à l'époque que où il fut isolé comme lépreux, redevient guéri! Et pourquoi alors ne vous réjouissez-vous pas pour ces guérisons de l'esprit, pour ces victoires de Dieu? Le Ciel est dans la jubilation quand un pécheur se convertit. Le Ciel: Dieu, les anges très purs, ceux qui ne savent pas ce que c'est que pécher. Et vous, vous les hommes, voulez-vous être plus intransigeants que Dieu? Rendez, rendez juste votre cœur et reconnaissez la présence du Seigneur, non seulement dans les nuages de l'encens et les cantiques du Temple, dans le lieu où seulement la sainteté du Seigneur, dans le Grand Prêtre, doit entrer et qui devrait être saint, comme son nom l'indique, mais aussi dans le prodige de ces esprits ressuscités, de ces autels à nouveau consacrés sur lesquels l'Amour de Dieu descend avec ses feux pour allumer le sacrifice.” Jésus est interrompu par la mère de tout à l'heure qui veut l'adorer avec des cris de bénédiction. Jésus l'écoute, la bénit et la renvoie chez elle, pour reprendre son discours interrompu. “Et si d'un pécheur qui autrefois vous a donné un spectacle scandaleux, vous recevez maintenant un spectacle édifiant, ne le méprisez pas, mais imitez-le. Car personne n'est tellement parfait qu'il soit impossible qu'un autre l'instruise. Et le Bien est toujours une leçon qu'il faut écouter, même si celui qui le pratique a été autrefois un objet de réprobation. Imitez et aidez. Car en agissant ainsi, vous glorifierez le Seigneur et vous montrerez que vous avez compris son Verbe. Ne soyez pas comme ceux qu'en votre cœur vous critiquez parce que leurs actions ne correspondent pas à leurs paroles. Mais faites en sorte que toutes vos bonnes actions viennent couronner toutes vos bonnes paroles. Et alors vous serez vraiment regardés et écoutés avec bienveillance par l'Éternel. Écoutez cette autre parabole pour comprendre quelles sont les choses qui ont de la valeur aux yeux de Dieu. Elle vous enseignera à vous corriger d'une pensée qui n'est pas bonne et qui est en beaucoup de cœurs. La plupart des hommes se jugent par eux-mêmes, et comme un homme sur mille est vraiment humble, il se produit ainsi que l'homme se juge parfait, lui seul parfait, alors que chez le prochain, il remarque des péchés par centaines. Un jour deux hommes qui étaient allés à Jérusalem pour affaires, montèrent au Temple, comme il convient à tout bon israélite chaque fois qu'il met les pieds dans la Cité Sainte. L'un était pharisien, l'autre publicain. Le premier était venu pour percevoir les revenus de certains magasins et pour faire ses comptes avec ses intendants qui habitaient dans les environs de la ville. L'autre pour verser les impôts perçus et pour demander la pitié au nom d'une veuve qui ne pouvait payer la taxe de sa barque et des filets, car la pêche, faite par l'aîné des fils, suffisait à peine pour donner à manger à ses nombreux autres fils. Avant de monter au Temple, le pharisien était passé chez les tenanciers des magasins et avait jeté un coup d'œil sur ces magasins qu'il avait vu remplis de marchandises et d'acheteurs. Il s'était complu en lui-même, il avait appelé le tenancier du lieu et lui avait dit: "Je vois que ton commerce marche bien". "Oui, grâce à Dieu, je suis content de mon travail. J'ai pu augmenter le stock de marchandises, et j'espère faire encore davantage. J'ai amélioré le magasin, et l'année qui vient je n'aurai pas les dépenses de bancs et d'étagères et j'aurai donc plus de gain". "Bien! Bien! J'en suis heureux! Combien paies-tu pour cet endroit?" "Cent didrachmes par mois. C'est cher, mais la situation est bonne…" "Tu l'as dit. La situation est bonne. Par conséquent je double la redevance". "Mais, seigneur" s'écria le marchand. "De cette manière, tu m'enlèves tout profit!" "C'est juste. Dois-je peut-être t'enrichir, et à mes dépens? Vite. Ou bien tu me donnes deux mille quatre cents didrachmes et tout de suite, ou je te mets dehors, et je prends la marchandise. Le lieu est à moi, et j'en fais ce que je veux". Ainsi fit-il pour le premier, le second, le troisième de ses tenanciers, doublant pour tous la redevance, restant sourd à toute prière. Comme le troisième, chargé de famille voulait résister, il appela les gardes et fit poser les scellés en mettant dehors le malheureux. Puis, dans son palais, il examina les registres des intendants pour trouver de quoi les punir comme paresseux et pour accaparer la part qu'ils s'étaient réservée de droit. L'un d'eux avait son fils mourant et, à cause de ses nombreuses dépenses, il avait vendu une partie de son huile pour payer les remèdes. Il n'avait donc rien à donner au maître exigeant. "Aie pitié de moi, maître. Mon pauvre fils va mourir, et après je ferai des travaux supplémentaires pour te rembourser ce qui te semble juste. Mais maintenant, tu le comprends, je ne puis". "Tu ne peux pas? Je vais te faire voir si tu peux ou si tu ne peux pas". Et étant allé au pressoir avec le pauvre intendant, il enleva le reste d'huile que l'homme s'était réservé pour sa misérable nourriture et pour alimenter la lampe qui lui permettait de veiller son fils pendant la nuit. Le publicain, de son côté, étant allé chez son supérieur et ayant versé les impôts perçus, s'entendit dire: "Mais ici, il manque trois cent soixante as. Comment donc cela?” "Voilà, je vais te le dire. Dans la ville il y a une veuve qui a sept enfants. Le premier seul est en âge de travailler, mais il ne peut aller loin de la rive avec la barque parce que ses bras sont encore faibles pour la rame et la voile et il ne peut payer un garçon de barque. Restant près de la rive, il prend peu de poissons, et sa pêche suffit à peine pour nourrir ces huit malheureuses personnes. Je n'ai pas eu le cœur d'exiger la taxe". "Je comprends, mais la loi c'est la loi. Malheur, si on savait qu'elle a pitié! Tout le monde trouverait des raisons pour ne pas payer. Que le jeune change de métier et vende la barque s'ils ne peuvent pas payer". "C'est leur pain pour l'avenir… et c'est le souvenir du père". "Je comprends, mais on ne peut transiger". "C'est bien. Mais moi, je ne puis penser à huit malheureux privés de leur unique bien. Je paie de ma bourse les trois cent soixante as. Après avoir fait ces choses, les deux montèrent au Temple. En passant dans la salle du Trésor, le pharisien tira avec ostentation de son sein une bourse volumineuse et il la secoua jusqu'à la dernière piécette dans le Trésor. Dans cette bourse se trouvait l'argent pris en plus aux commerçants et le prix de l'huile enlevée à l'intendant et vendue tout de suite à un marchand. Le publicain, de son côté, jeta une poignée de piécettes après avoir pris ce qui lui était nécessaire pour retourner chez lui. L'un et l'autre donnèrent donc ce qu'ils avaient et même, en apparence, le plus généreux était le pharisien car il avait donné jusqu'à la dernière piécette qu'il avait sur lui. Cependant, il faut réfléchir que dans son palais il avait d'autre argent et qu'il avait des crédits ouverts auprès des riches changeurs. De là, ils allèrent devant le Seigneur. Le pharisien tout à fait en avant près de la limite de l'Atrium. des Hébreux, vers le Saint; le publicain tout au fond, presque sous la voûte qui menait dans la Cour des Femmes, et il restait courbé, accablé par la pensée de sa misère par rapport à la Perfection divine. Et ils priaient l'un et l'autre. Le pharisien, tout droit, presque insolent, comme s'il était le maître du lieu et comme si c'était lui qui daignait rendre hommage à un visiteur, disait: "Voici que je suis venu te vénérer dans la Maison qui est notre gloire. Je suis venu bien que je sente que Tu es en moi, car je suis juste. Je sais l'être. Cependant, bien que je sache que e est par mon mérite que je suis tel, je te remercie, comme la loi le prescrit, de ce que je suis. Je ne suis pas rapace, injuste, adultère, pécheur comme ce publicain qui, en même temps que moi, a jeté dans le Trésor une poignée de piécettes. Moi, Tu l'as vu, j'ai donné tout ce que j'avais sur moi. Cet avare, au contraire, a fait deux parts et il t'a donné la plus petite, l'autre certainement il va la garder pour faire bombance et pour les femmes. Mais moi, je suis pur. Je ne me contamine pas, moi. Je suis pur et juste, je jeûne deux fois la semaine, je paie la dîme de tout ce que je possède. Oui, je suis pur, juste et béni car je suis saint. Gardes-en le souvenir, Seigneur". Le publicain, dans son coin éloigné, n'osait pas lever son regard vers les portes précieuses du Temple et, en se frappant la poitrine, il priait ainsi: "Seigneur, je ne suis pas digne de me tenir dans ce lieu. Mais Tu es juste et saint et Tu me le permets encore, car Tu sais que l'homme est pécheur et que s'il ne vient pas vers Toi, il devient un démon. Oh! mon Seigneur! Je voudrais t'honorer nuit et jour et je dois pendant tant d'heures être l'esclave de mon travail: dur travail qui m'humilie, parce qu'il est douleur pour mon prochain le plus malheureux, mais je dois obéir à mes supérieurs parce que c'est mon pain. Fais, ô mon Dieu, que je sache accommoder le devoir envers mes supérieurs, avec la charité envers mes pauvres frères, pour qu'en mon travail je ne trouve pas ma condamnation. Tout travail est saint s'il est fait avec charité. Garde ta charité toujours présente en mon cœur, pour que moi, le misérable que je suis, je sache avoir pitié de ceux qui me sont soumis, comme Tu as pitié de moi, grand pécheur. J'aurais voulu t'honorer davantage, ô Seigneur, tu le sais. Mais j'ai pensé que prendre l'argent destiné au Temple pour soulager huit cœurs malheureux était une chose meilleure que de le verser au Trésor et puis faire verser des larmes de désolation à huit innocents malheureux. Pourtant, si je me suis trompé, fais-moi le comprendre, ô Seigneur, et je te donnerai jusqu'à la dernière piécette et je retournerai au pays à pied en mendiant mon pain. Fais-moi comprendre ta justice. Aie pitié de moi, ô Seigneur, car je suis un grand pécheur". Voilà la parabole. En vérité, en vérité je vous dis que le pharisien sortit du Temple avec un nouveau péché ajouté à ceux déjà faits avant de monter au Moriah, alors que le publicain en sortit justifié et la bénédiction de Dieu l'accompagna à sa maison et y demeura, car il avait été humble et miséricordieux et ses actions avaient été encore plus saintes que ses paroles, alors que le pharisien n'était bon qu'en paroles et extérieurement alors qu'en son intérieur, il était l'ouvrier de Satan et faisait ses œuvres par orgueil et dureté de cœur, et Dieu le haïssait pour ce motif. Celui qui s'exalte sera toujours, tôt ou tard, humilié. Si ce n'est pas ici, ce sera dans l'autre vie. Celui qui s'humilie sera exalté particulièrement là-haut au Ciel où on voit les actions des hommes dans leur véritable vérité. Viens, Zachée. Venez vous qui êtes avec lui et vous, mes apôtres et disciples, et je vous parlerai encore en particulier.” Et s'enveloppant dans son manteau, il revient dans la maison de Zachée.
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

Dimanche 17 octobre 2010, Vingt-neuvième dimanche du temps ordinaire

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18,1-8.
Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager : « Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire. ' Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer : je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête. ' » Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice ! Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ? Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris 
Correspondance dans "l'Evangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 7, Ch 202, p 288 - CD 7 (2ème cd), piste 4 - 
 Jésus est de nouveau à Jérusalem: une Jérusalem hivernale, venteuse et grise. Margziam est encore avec Jésus et de même Isaac. Ils se dirigent tout parlant vers le Temple. Avec les douze, parlant avec le Zélote plus qu'avec les autres, et avec Thomas, se trouvent Joseph et Nicodème. Mais ensuite ils se séparent et s'en vont en avant pour saluer Jésus sans s'arrêter. “Ils ne veulent pas faire remarquer leur amitié avec le Maître. C'est dangereux!” siffle l'Iscariote à l'oreille d'André. “Je crois qu'ils le font par une juste appréciation, pas par lâcheté” dit André pour les défendre. “Du reste ils ne sont pas disciples et ils peuvent le faire. Ils ne l'ont jamais été” dit le Zélote. “Non?! Il me semblait…” “Lazare non plus n'est pas disciple, ni…” “Mais si tu exclus et exclus, qui reste-t-il?” “Qui? Ceux qui ont la mission de disciples.” “Et eux, alors, que sont-ils?” “Des amis. Pas plus que des amis. Est-ce que, par hasard, ils quittent leurs maisons, leurs affaires pour suivre Jésus?” “Non. Mais ils l'écoutent avec plaisir et Lui donnent de l'aide et…” “Si c'est pour cela! Même les gentils le font, alors. Tu vois que chez Nike, nous en avons trouvé qui avaient pensé à Lui. Et ces femmes ne sont certainement pas des disciples.” “Ne t'échauffe pas! Je parlais ainsi seulement pour parler. Tiens-tu tant à ce que tes amis ne soient pas disciples? Tu devrais vouloir le contraire, me semble-t-il.” “Je ne m'échauffe pas, et je ne veux rien, pas même que tu leur fasses du mal en disant qu'ils sont ses disciples.” “Mais à qui veux-tu que je le dise? Je suis toujours avec VOUS…” Simon le Zélote le regarde si sévèrement que le sourire se fige sur les lèvres de Judas et il lui semble opportun de changer de sujet de conversation et il demande: “Que voulaient-ils aujourd'hui, les deux, pour parler ainsi avec vous?” “Ils ont trouvé une maison pour Nike, du côté des jardins, près de la Porte. Joseph connaissait le propriétaire, et il savait qu'il aurait vendu à un prix avantageux. Nous le ferons savoir à Nike.” “Quel désir de jeter l'argent!” “Il est à elle. Elle peut en faire ce qu'elle veut. Elle veut rester près du Maître. Elle obéit en cela à la volonté de son époux et à son cœur.” “Il n'y a, que ma mère qui est au loin…” soupire Jacques d'Alphée. “Et la mienne” dit l'autre Jacques. “Mais pour peu de temps. As-tu entendu ce qu'a dit Jésus à Isaac et à Jean et Mathias? "Quand vous reviendrez à la nouvelle lune de Scebat, venez avec les femmes disciples, en plus de ma Mère".” “Je ne sais pas pourquoi il ne veut pas que Margziam revienne avec elles. Il lui a dit: "Tu viendras quand je t'appellerai".” “Peut-être pour que Porphyrée ne reste pas sans aide… Si personne ne pêche, là-bas on ne mange pas. Si on n'y va pas, Margziam doit y aller. Ce n'est pas assez certainement du figuier, du rucher, de quelques oliviers et des deux brebis pour entretenir une femme, la vêtir, la nourrir…” observe André. Jésus, arrêté contre le mur d'enceinte du Temple, les regarde venir. Il a avec Lui Pierre, Margziam. et Jude d'Alphée. Des pauvres se lèvent de leurs grabats de pierre, placés sur le chemin qui vient vers le Temple - celui qui va de Sion vers le Moriah, non celui qui va de Ophel au Temple - et ils vont en se lamentant vers Jésus pour Lui demander l'obole. Aucun ne demande la guérison. Jésus commande à Judas de leur donner de l'argent, puis il entre dans le Temple. Il n'y a pas foule. Après la grande affluence des fêtes, il n'y a plus de pèlerins. Seuls ceux qui pour des affaires importantes sont obligés de venir à Jérusalem, ou ceux qui habitent dans la ville elle-même, montent au Temple. Aussi les cours et les portiques, sans être déserts, sont beaucoup moins fréquentés et semblent plus vastes et plus sacrés, en étant moins bruyants. Les changeurs aussi, et les marchands de colombes et autres animaux, sont moins nombreux, adossés aux murs du coté du soleil, un soleil blafard qui se fraie un chemin à travers les nuages gris. Après avoir prié dans la Cour des Israélites, Jésus revient sur ses pas et il s'adosse à une colonne pour observer… observé Lui-même. Il voit revenir, certainement de la Cour des Hébreux, un homme et une femme qui, sans pleurer ouvertement, montrent un visage plus douloureux que des larmes. L'homme essaie de réconforter la femme mais on voit que lui aussi est très affligé. Jésus se détache de la colonne et va à leur rencontre. “De quoi souffrez-vous?” demande-t-il avec pitié. L'homme le regarde, étonné de cet intérêt qui, peut-être, lui semble indélicat. Mais l'œil de Jésus est si doux qu'il en est désarmé. Pourtant, avant de parler de sa douleur, il demande: “Comment donc un rabbi s'intéresse-t-il aux souffrances d'un simple fidèle?” “C'est que le rabbi est ton frère, ô homme. Ton frère dans le Seigneur, et il t'aime comme le dit le commandement.” “Ton frère! Je suis un pauvre cultivateur de la plaine de Saron, vers Dora. Toi, tu es un rabbi.” “La souffrance est pour les rabbis comme pour tout le monde. Je sais ce qu'est la souffrance et je voudrais te consoler.” La femme écarte un instant son voile pour regarder Jésus et elle murmure à son mari: “Dis-le-lui. Peut-être il pourra nous aider…” “Rabbi, nous avions une fille, nous l'avons. Pour le moment, nous l'avons encore… Et nous l'avons mariée honorablement à un jeune homme, qu'un ami commun nous… garantissait bon mari. Ils sont mariés depuis six ans et ils ont eu deux enfants de leur mariage. Deux… car après l'amour a cessé… au point que maintenant… l'époux veut le divorce. Notre fille pleure et se consume, et c'est pour cela que nous t'avons dit que nous l'avions encore: car d'ici peu, elle mourra de chagrin. Nous avons tout essayé pour persuader l'homme, et nous avons tant prié le Très-Haut… Mais aucun des deux ne nous a écouté… Nous sommes venus ici en pèlerinage pour cela, et nous y sommes restés toute une lune. Tous les jours au Temple, moi à ma place, elle à la sienne… Ce matin un serviteur de ma fille nous a apporté la nouvelle que l'époux est allé à Césarée pour lui envoyer de là le libelle de divorce. Et c'est la réponse qu'ont eue nos prières…” “Ne parle pas ainsi, Jacques” supplie la femme à voix basse et elle dit pour finir: “Le Rabbi nous maudira comme blasphémateurs… et Dieu nous punira. C'est notre douleur, elle vient de Dieu… Et s'Il nous a frappés, c'est signe que nous l'avons mérité” achève-t-elle dans un sanglot. “Non, femme. Moi, je ne vous maudis pas, et Dieu ne vous punira pas. Ainsi que je vous le dis, ce n'est pas Dieu qui vous donne cette douleur, mais l'homme. Dieu la permet pour vous éprouver et pour éprouver le mari de votre fille. Ne perdez pas la foi et le Seigneur vous exaucera.” “C'est trop tard. Désormais notre fille est répudiée et déshonorée et elle va mourir…” dit l'homme. “Il n'est jamais trop tard pour le Très-Haut. En un instant et à cause de la persévérance d'une prière, Il peut changer le cours des événements. De la coupe aux lèvres, il y a encore du temps pour la mort d'insinuer son poignard et pour empêcher de boire celui qui approchait la coupe de ses lèvres, et cela par l'intervention de Dieu. Moi, je vous le dis. Retournez aux places où vous priez, et persévérez aujourd'hui, demain et après-demain encore, et si vous saurez avoir foi, vous verrez le miracle.” “Rabbi, tu veux nous réconforter… mais en ce moment… Ce n'est plus possible, et tu le sais, d'annuler le libelle une fois qu'il a été remis à la femme répudiée” insiste l'homme. “Aie foi, te dis-je. Il est vrai qu'on ne peut l'annuler. Mais sais-tu si ta fille l'a reçu?” “De Dora à Césarée, il n'y a pas un long chemin. Pendant que le serviteur arrivait ici, Jacob est certainement revenu à la maison et il a chassé Marie.” “Le trajet n'est pas long, mais es-tu certain qu'il l'ait accompli? Une volonté supérieure à celle de l'homme ne peut-elle pas avoir arrêté un homme si Josué, avec l'aide de Dieu, a arrêté le soleil? Votre prière persévérante et confiante, faite dans une bonne intention n'est-elle pas un vouloir saint opposé à la volonté mauvaise de l'homme? Et Dieu, puisque vous demandez une chose bonne à Lui, votre Père, ne vous aidera-t-Il pas pour arrêter la marche d'un fou? Ne vous aura-t-Il pas déjà aidé? Et si même l'homme s'obstinait encore à aller, le pourrait-il, si vous vous obstinez à demander au Père une chose juste? Je vous le dis: allez et priez aujourd'hui, demain et après-demain et vous verrez le miracle.” “Oh! allons, Jacques! Le Rabbi sait. S'il dit de prier, c'est signe qu'il sait que la chose est juste. Aie foi, mon époux. Je sens une grande paix, une forte espérance qui se lève là où j'avais tant de douleur. Que Dieu te récompense, ô Rabbi, Toi qui es bon, et qu'Il t'écoute. Prie pour nous Toi aussi. Viens, Jacques, viens” et elle réussit à persuader son mari qui la suit après avoir salué Jésus du salut habituel des hébreux: “La paix soit avec Toi” auquel Jésus répond par la même formule. “Pourquoi ne lui as-tu pas dit qui tu es? Ils auraient prié avec plus de paix” disent les apôtres, et Philippe ajoute: “Je vais le lui dire.” Mais Jésus le retient en disant: “Je ne veux pas. Il aurait en fait prié avec paix, mais avec moins de valeur, mais avec moins de mérite. Ainsi leur foi est parfaite et sera récompensée.” “Réellement?” “Et voulez-vous que je mente en trompant deux malheureux?” Il regarde les gens qui se sont rassemblés, une centaine de personnes, et il dit: “Écoutez cette parabole qui vous dira la valeur de la prière constante. Vous savez ce que dit le Deutéronome, en parlant des juges et des magistrats. Ils doivent être justes et miséricordieux en écoutant avec équanimité ceux qui ont recours à eux, en pensant toujours de juger comme si le cas qu'ils doivent juger était leur cas personnel, sans tenir compte des cadeaux ou des menaces, sans égards pour les amis coupables et sans dureté à l'égard de ceux qui sont en mauvais termes avec les amis du juge. Mais si les paroles de la Loi sont justes, les hommes ne le sont pas autant et ils ne savent pas obéir à la Loi. On voit ainsi que la justice humaine est souvent imparfaite, car rares sont les juges qui savent se garder purs de la corruption, miséricordieux et patients envers les pauvres comme envers les riches, envers les veuves et les orphelins, comme ils le sont envers ceux qui ne le sont pas. Il y avait dans une ville un juge très indigne de sa charge qu'il avait obtenue au moyen d'une parenté puissante. Il était outre mesure inégal dans ses jugements, car il était toujours porté à donner raison aux riches et aux puissants, ou à ceux qui étaient recommandés par des riches ou des puissants, ou bien à l'égard de ceux qui l'achetaient en lui faisant de grands cadeaux. Il ne craignait pas Dieu et il se riait des plaintes des pauvres et de ceux qui étaient faibles parce qu'ils étaient seuls et sans de puissants défenseurs. Quand il ne voulait pas écouter quelqu'un qui avait des raisons évidentes de l'emporter sur un riche et auquel il ne pouvait donner tort d'aucune manière, il le faisait chasser de sa présence en le menaçant de le jeter en prison. Et la plupart subissaient ses violences en se retirant vaincus et résignés à leur défaite avant que le procès ne fût ouvert. Mais dans cette ville, il y avait aussi une veuve chargée d'enfants. Elle devait recevoir une forte somme d'un homme puissant pour des travaux exécutés par son mari défunt pour le riche puissant. Elle, poussée par le besoin et l'amour maternel, avait essayé de se faire donner par le riche la somme qui lui aurait permis de rassasier ses enfants et de les vêtir pour le prochain hiver. Mais après que se furent révélées vaines toutes les pressions et les supplications adressées au riche, elle eut recours au juge. Le juge était un ami du riche qui lui avait dit: "Si tu me donnes raison, le tiers de la somme est pour toi". Aussi, il fut sourd aux paroles de la veuve qui le priait: "Rends-moi justice contre mon adversaire. Tu vois que j'en ai besoin. Tout le monde peut dire que j'ai droit à cette somme". Il se montra sourd et la fit chasser par ses commis. Mais la femme revient une, deux, dix fois, le matin, à sexte, à none, le soir, inlassable. Et elle le suivait sur la route en criant: "Rends-moi justice. Mes enfants ont faim et froid. Je n'ai pas d'argent pour acheter de la farine et des vêtements". Elle se faisait trouver sur le seuil de la maison du juge quand il y revenait pour s'asseoir à table avec ses enfants. Et le cri de la veuve: "Rends-moi justice contre mon adversaire car mes enfants et moi, nous avons faim et froid" pénétrait jusqu'à l'intérieur de la maison, dans la salle à manger, dans la chambre à coucher pendant la nuit, insistant comme le cri d'une huppe: "Fais-moi justice, si tu ne veux pas que Dieu te frappe! Fais-moi justice. Rappelle-toi que la veuve et les orphelins sont sacrés pour Dieu et malheur à celui qui les piétine! Rends-moi justice, si tu ne veux pas souffrir un jour ce que nous souffrons. Notre faim, notre froid, tu les trouveras dans l'autre vie si tu ne rends pas justice! Malheureux que tu es!" Le juge ne craignait pas Dieu et ne craignait pas le prochain. Mais à force d'être harcelé, de se voir devenu un objet de risée de la part de toute la ville à cause des poursuites de la veuve et aussi un objet de blâme, il en fut fatigué. Aussi un jour, il se dit en lui-même: "Bien que je ne craigne pas Dieu ni les menaces de la femme, ni ce qu'en pensent les habitants, cependant, pour en finir avec tant d'ennuis, je donnerai audience à la veuve et lui rendrai justice, en obligeant le riche à payer. Il me suffit qu'elle ne me poursuive plus et ne soit plus autour de moi". Et ayant appelé son riche ami, il lui dit: "Mon ami, il ne m'est plus possible de te satisfaire. Fais ton devoir et paie, car je ne supporte plus d'être harcelé à cause de toi. J'ai parlé". Et le riche dut débourser la somme conformément à la justice. C'est la parabole. Maintenant, à vous de l'appliquer. Vous avez entendu les paroles d'un homme inique: "Pour en finir avec tant d'ennuis, je donnerai audience à la femme". Et c'était un homme inique. Mais Dieu, le Père très bon, pourrait-Il être inférieur au juge mauvais? Ne rendra-t-Il pas justice à ses enfants qui savent l'invoquer jour et nuit? Et leur fera-t-Il attendre si longtemps la grâce jusqu'à ce que leur âme accablée cesse de prier? Je vous le dis: Il leur rendra promptement justice pour que leur âme ne perde pas la foi. Mais il faut pourtant aussi savoir prier sans se lasser après les premières prières, et savoir demander des choses bonnes. Et aussi se confier à Dieu en disant: "Pourtant que soit fait ce que ta Sagesse voit pour nous de plus utile". Ayez foi. Sachez prier avec foi dans la prière et avec foi en Dieu votre Père. Et Lui vous rendra justice contre ceux qui vous oppriment, que ce soit des hommes ou des démons, des maladies ou d'autres malheurs. La prière persévérante ouvre le Ciel et la foi sauve l'âme, quelle que soit la façon dont la prière est écoutée et exaucée. Allons!” Et il se dirige vers la sortie. Il est presque hors de l'enceinte quand, levant la tête pour observer le peu de gens qui le suivent et les nombreux indifférents ou hostiles qui le regardent de loin, il s'écrie tristement: “Mais quand le Fils de l'homme reviendra, trouvera-t-il peut-être encore de la foi sur la Terre?” et en soupirant, il s'enveloppe plus étroitement dans son manteau pour s'acheminer à grands pas vers le faubourg d'Ophel.
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/