"Lisez cette œuvre et faites-la lire"
Jésus (Chapitre 38, Volume 10 ) à propos de
l’Évangile tel qu’il m’a été révélé.

L'Évangile de la Messe Paul VI
et l’Évangile tel qu’il m’a été révélé de Maria Valtorta.
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Dimanche 12 février 2012, Sixième dimanche du temps ordinaire.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,40-45.
Un lépreux vient trouver Jésus; il tombe à ses genoux et le supplie: « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit: « Je le veux, sois purifié. » A l'instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié. Aussitôt Jésus le renvoya avec cet avertissement sévère: « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne pour ta purification ce que Moïse prescrit dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. » Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte qu'il n'était plus possible à Jésus d'entrer ouvertement dans une ville. Il était obligé d'éviter les lieux habités, mais de partout on venait à lui.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 2, Ch 26, p 124 - CD 2 (1er CD), piste 44 -
Avec la précision d’une photographie parfaite se présente à ma vue spirituelle, depuis ce matin, avant même que l’aube se lève, un pauvre lépreux. C’est vraiment une ruine humaine. Je ne saurais dire quel âge il a, tellement le mal l’a dégradé. Squelettique, demi nu, il montre son corps réduit à l’état d’une momie décharnée. Ses mains et ses pieds sont tordus, il leur manque des parties, de sorte que ces pauvres extrémités ne paraissent plus appartenir à un homme. Les mains désarticulées et tordues ressemblent aux pattes de quelque monstre ailé, les pieds sont comme des sabots de bœuf, tant ils sont réduits et défigurés. Puis la tête!… Je pense qu’un cadavre resté sans sépulture, momifié par le soleil et le vent, aurait une tête comme cette tête. Il reste, par ci, par là quelques touffes de cheveux, collés à la peau jaunâtre et croûteuse comme si la poussière l’avait desséchée sur un crâne, des yeux à peine entr’ouverts et renfoncés, les lèvres et le nez rongés par le mal mettent déjà à nu les cartilages et les gencives, les oreilles ne sont plus que des restes de pavillons informes, par dessus tout cela s’étend une peau parcheminée, jaune comme certains kaolins, sous laquelle les os semblent percer. Cette peau doit avoir pour office de tenir réunis ensemble ces pauvres os dans son sac dérisoire, tout marqué de cicatrices et lacéré de plaies putrides. Une ruine! Cela me fait penser exactement au spectre de la Mort, parcourant la terre, dont le squelette est recouvert d’une peau parcheminée et qui se drape dans un manteau sordide tout en haillons, il n’a pas en mains la faux, mais un bâton noueux arraché sûrement à un arbre. Il est sur le seuil d’une caverne éloignée de toute habitation. Une vraie caverne, tellement délabrée que je ne puis dire si à l’origine c’était un tombeau ou une cabane de bûcherons ou les restes d’une maison démolie. Il regarde du côté de la route, éloignée de plus de 100 mètres de son antre, une voie de grande circulation, poussiéreuse et encore largement ensoleillée. Il n’y a personne sur la route. À perte de vue, soleil, poussière et solitude. Beaucoup plus loin, en montant vers le nord-ouest, ce doit être un pays ou une ville. J’en vois les premières maison à au moins un kilomètre. Le lépreux regarde et soupire, puis il prend une écuelle ébréchée et la remplit à un petit ruisseau. Il boit. Il entre dans un enchevêtrement de ronces, en arrière de l’antre, se penche, arrache au sol des radis sauvages. Il revient au ruisseau, où il les débarrasse du plus gros de la poussière avec le peu d’eau du ruisseau, et les mange lentement, en les portant péniblement à sa bouche, avec ses mains mutilées. Ils doivent être durs comme du bois. Il a du mal à les mastiquer. Il les ensalive copieusement sans arriver à les avaler malgré les gorgées d’eau qu’il absorbe. “Où es-tu, Abel?” crie une voix. Le lépreux remue, il a sur les lèvres quelque chose qui voudrait être un sourire. Mais elles sont tellement rongées ces lèvres que c’est une chose informe cet essai de sourire. Il répond d’une voix étrange, stridulante, qui me fait penser aux cris de certains oiseaux dont j’ignore le nom exact: “Je suis ici! Je ne croyais plus que tu viendrais. Je pensais qu’il t’était arrivé malheur, j’étais triste… Si tu me manques, toi aussi que va-t-il rester au pauvre Abel?”En parlant ainsi il s’achemine vers la route jusqu’à, la distance permise par la Loi. On le voit parce qu’il s’arrête à moitié route. Sur la route arrive un homme qui paraît courir tant il va vite. “Mais est-ce bien toi Samuel? Oh! si ce n’était pas toi celui que j’attends, qui que tu sois, ne me fais pas de mal!” “C’est moi, Abel, c’est bien moi, et en bonne forme. Regarde comme je cours. Je suis en retard, je le sais, et j’en suis peiné pour toi. Mais quand tu sauras… oh! tu seras heureux. Et ici, j’ai non seulement les quignons de pain habituels mais une miche entière, fraîche et bonne, toute pour toi. J’ai aussi un bon poisson et un fromage. Tout pour toi. Je veux que tu fasses la fête, pauvre ami, pour te préparer à une fête plus grande encore.” “Mais comment es-tu si riche? Je n’y comprends rien…” “Tout à l’heure, je te le dirai.” “Et en forme, il semble que ce n’est plus toi!” “Rends-toi donc compte. J’ai su qu’à Capharnaüm se trouvait ce Rabbi qui est saint, et j’y suis allé…” “Arrête, arrête! Je suis infecté.” “Oh! n’importe. Je n’ai plus peur de rien.” L’homme qui n’est autre que le pauvre bossu guéri et bien traité par Jésus se trouve arrivé en fait, de son pas rapide, à quelques pas du lépreux. Il a parlé tout en marchant et il rit, heureux. Mais le lépreux dit encore: “Arrête-toi, au Nom de Dieu. Si quelqu’un te voit…” “Je m’arrête. Regarde: je mets ici les provisions. Mange, pendant que je parle.” Il pose le paquet sur une grosse pierre et l’ouvre. Puis, il s’écarte à quelques pas pendant que le lépreux s’avance et se jette sur ce festin inaccoutumé. “Oh! qu’il y a longtemps que je me suis ainsi régalé. Que c’est bon! Et pense que je serais allé ainsi me reposer, l’estomac vide. Pas un homme de pitié, aujourd’hui… et toi non plus… J’avais mâché des radis…”“Pauvre Abel! J’y pensais, mais je disais: "C’est bien. Maintenant il va être triste, mais ensuite il sera heureux!".” “Heureux, oui, pour cette bonne nourriture. Mais après…” “Non, tu seras heureux pour toujours.” Le lépreux hoche la tête. “Rends-toi compte, Abel, si tu peux avoir la foi, tu seras heureux.” “Mais la foi en qui?” “Dans le Rabbi. Dans le Rabbi qui m’a guéri.” “Mais je suis lépreux, et au dernier degré, comment peut-il me guérir?” “Oh! il le peut. Il est saint.” “Oui, Élisée aussi a guéri Naamân le lépreux… je le sais… Mais moi… Moi je ne puis aller au Jourdain.” “Tu seras guéri sans besoin d’eau. Écoute: ce Rabbi, c’est le Messie, comprends-tu? Le Messie! C’est le Fils de Dieu. Il guérit tous ceux qui ont foi. Il dit: "Je le veux" et les démons s’enfuient, et les membres se redressent, et les aveugles recouvrent la vue.” “Oh! si j’avais la foi, moi! Mais comment puis-je voir le Messie?” “Voilà… je suis venu pour cela. Lui il est là, dans ce pays. Je sais où il est ce soir. Si tu veux… Moi, je me suis dit: "Je le dis à Abel et si Abel reconnaît avoir la foi, je le conduis au Maître".” “Tu es fou, Samuel? Si je m’approche des maisons, je vais être lapidé.” “Non, pas jusqu’aux maisons. La nuit va tomber, je te conduirai jusqu’à ce petit bois. Et puis, j’irai appeler le Maître. Je te l’amènerai…” “Va, va tout de suite! J’arrive par mes propres moyens jusqu’à ce point. Je cheminerai dans le fossé derrière la haie, mais toi, va… va… oh! va chercher, cher ami! Si tu savais ce que c’est que d’avoir ce mal. Et d’avoir l’espoir de guérir!…” Le lépreux ne s’occupe plus de la nourriture. Il pleure et gesticule implorant son ami. “Je pars, et toi, arrive.” L’ancien bossu s’éloigne au pas de course. Abel descend péniblement dans le fossé qui côtoie la route, et qui est encombré de buissons poussés sur le fond desséché. Il y a tout juste au milieu un filet d’eau. La nuit descend pendant que le malheureux glisse parmi les touffes, toujours aux aguets d’un passant sur la route. Deux fois, il s’aplatit sur le fond: la première fois, c’est un cavalier qui passe au trot de sa monture, la seconde fois ce sont trois hommes avec une charge de foin qui se dirigent vers le pays. Puis, il continue. Mais avant lui, Jésus arrive au petit bois avec Samuel. “Il va bientôt être ici. Il va lentement à cause de ses plaies. Prends patience.” “Je ne suis pas pressé.” “Tu le guériras?” “A-t-il la foi?” “Oh!… il mourait de faim. Il voyait cette nourriture, après des années de privation et pourtant il a tout laissé après quelques bouchées, pour courir ici.” “Comment l’as-tu connu?” “Tu sais… je vivais d’aumônes depuis mon malheur et je parcourais les chemins pour aller d’un lieu à l’autre. Je passais ici tous les sept jours et étais entré en relations avec ce pauvre malheureux… Un jour poussé par la faim, il s’était avancé sous un orage capable de mettre les loups en fuite jusqu’au chemin qui conduit au pays, en quête de quelque chose. Il fouillait les ordures comme un chien. J’avais dans ma besace du pain sec que m’avaient donné des personnes compatissantes, et j’ai partagé avec lui. Depuis lors, nous sommes amis et chaque semaine je reviens pour renouveler sa provision. Avec ce que j’ai: si j’ai beaucoup, c’est beaucoup; si c’est peu, c’est peu. Je fais ce que je puis comme si c’était mon frère. C’est depuis le soir que tu m’as guéri, sois en béni, que je pense à lui… et à Toi.” “Tu es bon, Samuel, et pour cela la grâce t’a visité. Qui aime mérite tout de Dieu. Mais voici quelque chose parmi les buissons…” “C’est toi, Abel?” “Oui, c’est moi.” “Arrive. Le Maître t’attend ici, sous le noyer.” Le lépreux sort du fossé et monte sur la berge, il la franchit et s’avance dans un pré. Jésus, adossé à un noyer très élevé, l’attend. “Maître, Messie, Saint, aie pitié de moi!” et il s’affale sur l’herbe aux pieds de Jésus. Le visage collé au sol, il dit encore: “Oh! mon Seigneur, si Tu veux, Tu peux me purifier!” Puis il ose se mettre à genoux, tendre ses bras squelettiques, aux mains tordues et il tend son visage osseux, tout dévasté… Des larmes tombent de ses orbites malades que la lèpre a rongées. Jésus le regarde avec tant de pitié, Il regarde ce fantôme qu’un mal horrible dévore et dont une vraie charité peut seule supporter le voisinage tant il est répugnant et malodorant. Et voici, que Jésus tend une main, sa belle main droite et saine comme pour caresser le pauvret. Celui-ci sans se lever, se rejette en arrière sur ses talons et crie: “Ne me touche pas! Aie pitié de Toi!” Mais Jésus fait un pas en avant. Solennel, respirant une douce bonté, il pose ses doigts sur la tête dévorée par la lèpre et dit à pleine voix, d’une voix qui n’est qu’amour et pourtant impérieuse: “Je le veux, sois purifié!” La main reste quelques minutes sur la pauvre tête. “Lève-toi. Va trouver le prêtre. Accomplis ce que la Loi prescrit. Ne dis pas ce que je t’ai fait, mais seulement sois bon, ne pèche plus jamais. Je te bénis.” “Oh! Seigneur! Abel! Mais tu es tout à fait guéri!” Samuel, qui voit la transformation de son ami, crie de joie. “Oui. Il est sain. Sa foi le lui a mérité. Adieu. La paix soit avec toi.” “Maître! Maître! Maître! Je ne te quitte plus, je ne puis plus te quitter!” “Fais ce que veut la Loi. Puis, nous nous reverrons encore. Pour la seconde fois que ma bénédiction soit sur toi.” Jésus s’éloigne en faisant signe à Samuel de rester. Et les deux amis pleurent de joie, pendant qu’à la lueur d’un quartier de lune ils retournent à la caverne pour s’arrêter une dernière fois à ce repaire infortuné. C’est la fin de la vision.
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

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