"Lisez cette œuvre et faites-la lire"
Jésus (Chapitre 38, Volume 10 ) à propos de
l’Évangile tel qu’il m’a été révélé.

L'Évangile de la Messe Paul VI
et l’Évangile tel qu’il m’a été révélé de Maria Valtorta.
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Dimanche 21 mars 2010, Cinquième dimanche de Carême

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,1-11.
Jésus s'était rendu au mont des Oliviers ; de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s'assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère. Ils la font avancer, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol. Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre. » Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol. Quant à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-il donc ? Alors, personne ne t'a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 7, Ch 189, p 219 - CD 7 (1er CD), piste 85 -
Je vois l'intérieur de l'enceinte du Temple, c'est-à-dire une des si nombreuses cours entourées de portiques. Et je vois aussi Jésus bien enveloppé dans le manteau qui couvre son vêtement, qui n'est pas blanc mais rouge foncé (il semble que ce soit une lourde étoffe de laine). Il parle à la foule qui l'entoure. je dirais que c'est une journée d'hiver, car tous les gens sont emmitouflés, et il fait plutôt froid car, au lieu de rester immobiles, les gens marchent vivement comme pour se réchauffer. Il y a du vent qui remue les manteaux et soulève la poussière des cours.
Le groupe qui se serre autour de Jésus, le seul qui reste en place alors que tous les autres, autour de tel ou tel maître, vont et viennent, s'ouvre pour laisser passer un détachement de scribes et de pharisiens gesticulants et plus que jamais venimeux. Ils giclent le venin par leurs regards, leurs visages empourprés, leurs bouches. Quelles vipères! Plutôt qu'ils ne la conduisent, ils traînent une femme d'environ trente ans, échevelée, les vêtements en désordre, comme une personne que l'on a maltraitée, et en larmes. Ils la jettent aux pieds de Jésus comme un tas de chiffons ou une dépouille morte. Et elle reste là, recroquevillée sur elle-même, le visage appuyé sur ses deux bras, qui la cachent et lui font un coussin entre son visage et le sol. “Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère. Son mari l'aimait, ne lui faisait manquer de rien. C'était la reine de sa maison. Et elle l'a trahi car c'est une pécheresse, une vicieuse, une ingrate, une profanatrice. C'est une adultère, et comme telle doit être lapidée. Moïse l'a dit. Dans sa loi, il commande que de telles femmes soient lapidées comme des bêtes immondes. Et elles sont immondes car elles trahissent la foi conjugale et l'homme qui les aime et les soigne, car elles sont comme une terre jamais rassasiée, toujours affamée de luxure. Elles sont pires que des courtisanes, car sans la morsure du besoin, elles se donnent pour donner une nourriture à leur impudicité. Elles sont corrompues. Elles sont contaminatrices. Elles doivent être condamnées à mort. Moïse l'a dit. Et Toi, Maître, qu'en dis-tu?” Jésus, qui avait interrompu son discours à l'arrivée tumultueuse des pharisiens et avait regardé la meute haineuse d'un regard pénétrant et puis avait penché son regard sur la femme avilie, jetée à ses pieds, se tait. Il s'est penché, tout en restant assis, et avec un doigt il écrit sur les pierres du portique que la poussière soulevée par le vent couvre d'une couche de terre. Eux parlent, et Lui écrit. “Maître, nous parlons à Toi. Écoute-nous. Réponds-nous. Tu n'as pas compris? Cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère. Dans sa maison, dans le lit de son mari. Elle l'a souillé par sa passion.” Jésus écrit. “Mais c'est un idiot cet homme! Vous ne voyez pas qu'il ne comprend rien et qu'il trace des signes sur la poussière comme un pauvre fou?” “Maître, pour ton bon renom, parle. Que ta sagesse réponde à nos questions. Nous te le répétons: cette femme ne manquait de rien. Elle avait vêtements, nourriture, amour. Et elle a trahi.” Jésus écrit. “Elle a menti à l'homme qui avait confiance en elle. De sa bouche menteuse elle l'a salué et en souriant l'a accompagné jusqu'à la porte, et puis elle a ouvert la porte secrète et elle a fait entrer son amant. Et pendant que son homme était absent et travaillait pour elle, elle, comme une bête immonde, s'est vautrée dans sa luxure.” “Maître, elle a profané la Loi en plus de la couche nuptiale. C'est une rebelle, une sacrilège, une blasphématrice.” Jésus écrit. Il écrit et, avec le pied chaussé de sa sandale, il efface et il écrit plus loin, en tournant lentement sur Lui-même pour trouver de la place. On dirait un enfant qui s'amuse. Mais ce qu'il écrit, ce ne sont pas des mots pour rire. Il a écrit successivement: “Usurier”, “Faux”, “Fils irrespectueux”, “Fornicateur”, “Assassin”, “Profanateur de la Loi”, “Voleur”, “Luxurieux”, “Usurpateur”, “Mari et père indigne”, “Blasphémateur”, “Rebelle à Dieu”, “Adultère”. Il écrit et écrit de nouveau pendant que parlent de nouveaux accusateurs. “Mais, en somme, Maître! Ton jugement. La femme doit être jugée. Elle ne peut de son poids contaminer la Terre. Son souffle est un venin qui trouble les cœurs.” Jésus se lève. Miséricorde! Quel visage! Ce sont des éclairs qui tombent sur les accusateurs. Il semble encore plus grand tant il redresse la tête. On dirait un roi sur son trône tant il est sévère et solennel. Son manteau est tombé d'une épaule et fait une légère traîne derrière Lui, mais Lui ne s'en occupe pas. Le visage fermé et sans la plus lointaine trace de sourire sur les lèvres ni dans les yeux, il plante ces yeux en face de la foule qui recule comme devant deux lames acérées. Il les fixe un par un avec une intensité de recherche qui fait peur. Ceux qu'il fixe cherchent à reculer dans la foule et s'y perdre, ainsi le cercle s'élargit et s'effrite comme miné par une force cachée. Finalement, il parle: “Que celui d'entre vous qui est sans péché jette à la femme la première pierre.” Et sa voix est un tonnerre qu'accompagnent des regards encore plus fulgurants. Jésus s'est croisé les bras, et il reste ainsi: droit comme un juge qui attend. Son regard ne donne pas de paix: il fouille, pénètre, accuse. Pour commencer un, puis deux, puis cinq, puis en groupes, ceux qui sont présents, s'éloignent, tête base. Non seulement les scribes et les pharisiens, mais aussi ceux qui étaient auparavant autour de Jésus et d'autres qui s'étaient approchés pour entendre le jugement et la condamnation et qui, les uns comme les autres, s'étaient unis pour insulter la coupable et demander la lapidation. Jésus reste seul avec Pierre et Jean. Je ne vois pas les autres apôtres. Jésus s'est remis à écrire, pendant que se produit la fuite des accusateurs, et maintenant il écrit: “Pharisiens”, “Vipères”, “Tombeaux de pourriture”, “Menteurs”, “Traîtres”, “Ennemis de Dieu”, “Insulteurs de son Verbe”… Quand la cour toute entière s'est vidée et qu'un grand silence s'est fait, qu'il ne reste plus que le bruissement du vent et le bruit d'une fontaine dans un coin, Jésus lève la tête et regarde. Maintenant son visage s'est apaisé. Il est attristé, mais n'est plus irrité. Il jette un coup d'œil à Pierre qui s'est légèrement éloigné pour s'appuyer à une colonne et à Jean qui, presque derrière Jésus, le regarde de son regard énamouré. Jésus a une ombre de sourire en regardant Pierre et un sourire plus vif en regardant Jean: deux sourires différents. Puis il regarde la femme encore prostrée et en larmes à ses pieds. Il l'observe. Il se lève, réajuste son manteau comme s'il allait se mettre en route. Il fait signe aux deux apôtres de se diriger vers la sortie. Resté seul, il appelle la femme. “Femme, écoute-moi. Regarde-moi.” Il répète son ordre car elle n'ose pas lever le visage. “Femme, nous sommes seuls. Regarde-moi.” La malheureuse lève un visage sur lequel les larmes et la poussière font un masque avilissant. “Où sont, ô femme, ceux qui t'accusaient?” Jésus parle doucement, avec un sérieux plein de pitié. Il se tient le visage et le corps légèrement penché vers la terre, vers cette misère, et ses yeux sont pleins d'une expression indulgente et rénovatrice. “Personne ne t'a condamnée?” La femme, entre deux sanglots, répond: “Personne, Maître.” “Moi non plus je ne vais pas te condamner. Va et ne pèche plus. Va chez toi, et sache te faire pardonner, par Dieu et par l'offensé. N'abuse pas de la bonté du Seigneur. Va.”
Il l'aide à se relever en la prenant par la main, mais il ne la bénit pas et ne lui donne pas la paix. Il la regarde s'éloigner, la tête basse et légèrement chancelante sous sa honte, et puis, quand elle est disparue, il s'éloigne à son tour avec les deux disciples.
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

1 commentaire:

  1. Dieu de Justice et d'Amour, aie pitié de nous pauvres pécheurs !

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