Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 3,13-17.
Alors Jésus, arrivant de Galilée, paraît sur les bords du Jourdain, et il vient à Jean pour se faire baptiser par lui.Jean voulait l'en empêcher et disait : « C'est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c'est toi qui viens à moi ! »Mais Jésus lui répondit : « Pour le moment, laisse-moi faire ; c'est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement ce qui est juste. » Alors Jean le laisse faire.Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l'eau ; voici que les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui.Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j'ai mis tout mon amour. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris.
Correspondance dans Maria Valtorta - tome 2, chap 3, p 17 - CD 2 (1er CD), piste 5 -
Je vois s’avancer le long d’un sentier le long de la bordure herbeuse et ombragée qui côtoie le Jourdain, mon Jésus. Ce chemin de campagne, plutôt sentier que chemin, semble dessiné par les caravanes et les voyageurs qui pendant des années et des siècles l’ont parcouru pour arriver à un point où le fond du lit se relève et permet de passer à gué. Le sentier continue sur l’autre rive du fleuve et se perd dans la verdure de l’autre berge.Jésus est seul. Il marche lentement et en avançant il arrive derrière Jean. Il avance sans bruit, tout en écoutant la voix tonnante du Pénitent du désert, comme si Jésus était aussi une des nombreuses personnes qui venaient vers Jean pour se faire baptiser et se préparer à la purification pour la venue du Messie. Rien ne distingue Jésus des autres gens. Il semble un homme du peuple pour son vêtement, un seigneur pour la beauté de ses traits, mais aucun signe divin ne le distingue de la foule.Cependant on dirait que Jean sent une particulière émanation spirituelle. Il se retourne et identifie tout de suite la source de cette émanation. Il descend vivement du rocher qui lui servait de chaire et s’en, va d’un air dégagé vers Jésus qui est arrêté à quelques mètres d’un groupe et s’appuie au tronc d’un arbre.Jésus et Jean se fixent un moment. Jésus, avec son regard d’azur, si doux. Jean avec son œil sévère, très noir, plein d’éclairs. Les deux, vus rapprochés sont l’antithèse l’un de l’autre. Tous les deux grands - c’est leur unique ressemblance - ils sont différents pour tout le reste. Jésus blond, aux longs cheveux peignés, au teint blanc ivoire, aux yeux d’azur, au vêtement simple, mais majestueux. Jean, hirsute aux cheveux noirs qui retombent à plat sur les épaules et taillés en escalier, avec une barbe noire coupée à ras qui lui couvre presque tout le visage qui n’empêche pas de découvrir ses joues creusées par le jeûne, des yeux noirs fiévreux, la peau bronzée par le soleil et les intempéries et le poil épais qui la couvre, demi nu avec son vêtement de peau de chameau retenu à la taille par une ceinture de peau et qui lui couvre le torse, descendant à peine au-dessous de ses flancs amaigris et laissant à droite les côtes découvertes, les côtes sur lesquelles se trouve, unique tissu, la peau tannée par l’air. En vis à vis, on dirait un sauvage et un ange.Jean, après avoir fixé sur Lui son regard pénétrant, s’écrie: “Voici l’Agneau de Dieu. Comment peut-il se faire que mon Seigneur vienne vers moi?”Jésus répond tranquillement: “C’est pour accomplir le rite de pénitence.”“Jamais, Seigneur. C’est moi qui dois venir à Toi pour être sanctifié, et c’est Toi qui viens vers moi?”Et Jésus, en lui mettant une main sur la tête, parce que Jean s’était incliné devant Jésus, lui répond: “Permets que tout se fasse comme je veux, pour que s’accomplisse toute justice et que ton rite achemine les hommes vers un plus haut mystère et qu’il leur soit annoncé que la Victime est dans ce monde.”Jean l’observe avec un œil dont une larme adoucit le regard, et le précède vers la rive. Jésus enlève son manteau et sa tunique, gardant une sorte de caleçon court et descend dans l’eau où se trouve déjà Jean. Jean le baptise en Lui versant sur la tête de l’eau du fleuve, avec une sorte de tasse suspendue à sa ceinture et qui semble être une coquille ou une demi-calebasse séchée et vidée.Jésus est proprement l’Agneau, l’Agneau dans la blancheur de sa chair, la modestie de ses traits, la douceur de son regard.Pendant que Jésus remonte sur la rive, et qu’après s’être vêtu, il se recueille en prière, Jean le montre à la foule et témoigne de l’avoir reconnu au signe que l’Esprit de Dieu lui avait indiqué et qui désignait infailliblement le Rédempteur.Mais je suis polarisée par le spectacle de Jésus qui prie et je ne vois plus que cette figure lumineuse qui se détache sur le fond vert de la rive.
Paroles de Jésus :“Jean n’avait pas besoin de signe pour lui-même. Son esprit, présanctifié dès le sein de sa mère était en possession de cette vue de l’intelligence surnaturelle qui aurait été le lot de tous les hommes sans la faute d’Adam.Si l’homme était resté en état de grâce, dans l’innocence et la fidélité à son Créateur, il aurait vu Dieu à travers les apparences extérieures. On dit dans la Genèse que le Seigneur Dieu parlait familièrement avec l’homme innocent et que l’homme ne s’évanouissait pas en entendant cette voix et la discernait sans se tromper. Tel était le sort de l’homme: voir et comprendre Dieu, comme un fils à l’égard de son père. Puis la faute est venue et l’homme n’a plus osé regarder Dieu, n’a pu savoir découvrir et comprendre Dieu. Et il le sait de moins en moins.Mais Jean, mon cousin Jean, avait été purifié de la faute quand la Pleine de Grâce s’était penchée avec amour pour embrasser celle qui autrefois stérile était devenue féconde, Elisabeth. Le bébé avait sauté de joie dans son sein en sentant les écailles de la faute tomber de son âme comme une croûte qui tombe d’une plaie au moment de la guérison. L’Esprit Saint qui avait fait de Marie la Mère du Sauveur, commença son œuvre de salut à travers Marie, Ciboire Vivant du Salut Incarné pour cet enfant qui allait naître, destiné à m’être uni, non pas tant par le sang que par la mission qui fit de nous comme les lèvres qui forment la parole. Jean c’était les lèvres et Moi la Parole. Lui le Précurseur dans l’Évangile et sa destinée de martyr. Moi, Celui qui donne ma divine perfection à l’Évangile inauguré par Jean et son martyre pour la défense de la Loi de Dieu.Jean n’avait besoin d’aucun signe, mais pour l’épaisseur de l’esprit des autres, un signe était nécessaire. Sur quoi Jean aurait-il fondé son affirmation sinon sur une preuve irrécusable que les yeux des hommes lents à voir et les oreilles paresseuses auraient perçue?Moi, également, je n’avais pas besoin de baptême. Mais la Sagesse du Seigneur avait jugé que ce devait être l’instant et la façon de se rencontrer. En faisant sortir Jean de sa grotte dans le désert et Moi de ma maison il nous unit en ce moment pour ouvrir sur Moi le Ciel et en faire descendre soi-même, Colombe Divine, sur Celui qui aurait à baptiser les hommes avec cette Colombe et faire descendre du Ciel l’annonce encore plus puissante de cette angélique pensée de mon Père: "Voici mon Fils Bien Aimé, en qui je me suis complu". C’est pour que les hommes n’eussent pas d’excuse ou de doute pour savoir s’ils devraient me suivre ou non.Les manifestations du Christ ont été nombreuses. La première, après la naissance fut celle des Mages, la seconde au Temple, la troisième sur les rives du Jourdain. Puis vinrent les autres manifestations innombrables que je te ferai connaître, parce que mes miracles sont des manifestations de ma nature divine jusqu’aux derniers, de ma Résurrection et de mon Ascension au Ciel. Ma patrie fut comblée de mes manifestations. Comme des semences jetées aux quatre points cardinaux, elles arrivèrent en toute couche et tout endroit de la vie: aux bergers, aux puissants, aux savants, aux incrédules, aux pécheurs, aux prêtres, aux dominateurs, aux enfants, aux soldats, aux Hébreux, aux Gentils.Maintenant encore, elles se répètent, mais comme alors le monde ne les accepte pas ou plutôt il n’accueille pas les miracles actuels et il oublie ceux du passé. Eh bien, je ne renonce pas. Je me répète pour vous sauver, pour vous amener à la foi en Moi.Sais-tu, Marie, ce que tu fais? Ce que je fais plutôt en te faisant voir l’Évangile? C’est une tentative plus forte pour amener les hommes vers Moi. Tu l’as désiré par tes prières ardentes. Je ne me borne plus à la parole. Elle fatigue et les éloigne. C’est un péché, mais c’est ainsi. J’ai recours à la vision, à la vision de mon Évangile et je l’explique pour la rendre plus claire et plus attrayante.A toi, je donne le réconfort de la vision. À tous je donne le moyen de me désirer et de me connaître. Et si encore elle ne sert pas et si comme de cruels enfants ils rejettent le don sans en comprendre la valeur, à toi, le don restera et à eux ira mon indignation. Je pourrai, une fois encore faire l’antique reproche: Nous avons joué de la flûte et vous n’avez pas dansé. Nous avons entonné des lamentations et vous n’avez pas pleuré ".Mais, n’importe. Laissons-les, les "inconvertibles" accumuler sur leurs têtes des charbons ardents et tournons-nous vers les brebis qui cherchent à connaître le Pasteur. Le Pasteur, c’est moi et tu es la houlette qui me les amène.”
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta - ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie.
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