"Lisez cette œuvre et faites-la lire"
Jésus (Chapitre 38, Volume 10 ) à propos de
l’Évangile tel qu’il m’a été révélé.

L'Évangile de la Messe Paul VI
et l’Évangile tel qu’il m’a été révélé de Maria Valtorta.
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Dimanche 27 janvier 2008, Troisième dimanche du temps ordinaire.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 4-12,23. Quand Jésus apprit l'arrestation de Jean Baptiste, il se retira en Galilée.Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord du lac, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali.Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Isaïe :Pays de Zabulon et pays de Nephtali,route de la mer et pays au-delà du Jourdain,Galilée, toi le carrefour des païens : le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays de l'ombre et de la mort, une lumière s'est levée. A partir de ce moment, Jésus se mit à proclamer : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. »Comme il marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac : c'étaient des pêcheurs.Jésus leur dit : « Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. »Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.Plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans leur barque avec leur père, en train de préparer leurs filets. Il les appela.Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent.Jésus, parcourant toute la Galilée, enseignait dans leurs synagogues, proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris.
Correspondance dans Maria Valtorta : Tome 2, Chap 7, p 29. CD 2 (1er CD), piste 10.
Je vois Jésus qui chemine le long de la bande verte en bordure du Jourdain. Il est revenu sensiblement à l’endroit où je l’ai vu pour le Baptême, près du gué qui paraît être très connu et fréquenté pour passer sur l’autre rive la Pérée. Mais l’endroit où il y avait des gens, en foule, maintenant paraît désert. Seul quelque voyageur, à pied, à cheval ou à âne le parcourt.Jésus paraît ne leur prêter aucune attention. Il avance sur sa route en remontant vers le Nord comme absorbé dans ses pensées. Quand il arrive à la hauteur du gué, il croise un groupe d’hommes, d’âges variables qui discutent avec animation entre eux et se séparent, une partie allant vers le Sud, l’autre remontant vers le Nord. Parmi ceux qui se dirigent vers le Nord, je vois qu’il y a Jean et Jacques.Jean, le premier, voit Jésus, le montre à son frère et à ses compagnons. Ils parlent un peu entre eux et puis Jean se met à marcher rapidement pour rejoindre Jésus. Jacques le suit plus lentement. Les autres ne s’en occupent pas. Ils marchent lentement en discutant.Quand Jean est près de Jésus, à sa hauteur, à peine à deux ou trois mètres de Lui, il crie: “Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde!”Jésus se retourne et le regarde. Les deux sont à quelques pas l’un de l’autre. Ils s’observent. Jésus avec son regard sérieux et pénétrant, Jean avec son regard pur et rieur dans son charmant visage juvénile qui paraît celui d’une jeune fille. On lui donne, plus ou moins, vingt ans et sur ses joues roses, on ne remarque rien qu’un duvet blond qui paraît un voile d’or.“Qui cherches-tu?” demande Jésus.“Toi, Maître.”“Comment sais-tu que je suis maître?”“C’est le Baptiste qui me l’a dit.”“Et alors, pourquoi m’appelles-tu Agneau?”“Parce que je t’ai entendu nommer ainsi, un jour que tu passais, il y a plus d’un mois.”“Que veux-tu de Moi?”“Que tu nous dises les paroles de vie éternelle et que tu nous consoles.”“Mais qui es-tu?”“Je suis Jean, de Zébédée et celui-ci, c’est mon frère Jacques. Nous sommes de Galilée, nous sommes pêcheurs et nous sommes aussi disciples de Jean. Lui nous disait des paroles de vie et nous l’écoutions, car nous voulons suivre Dieu, et par la pénitence mériter son pardon en préparant les chemins du cœur à la venue du Messie. C’est Toi. Jean l’a dit, car il a vu le signe de la Colombe se poser sur Toi, et nous a dit: "Voici l’Agneau de Dieu". Moi, je te dis: Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, donne nous la paix, parce que nous n’avons plus de guide, et notre âme est troublée.”“Où est Jean?”“Hérode l’a fait arrêter. Il est en prison à Machéronte. Ses plus fidèles parmi nous ont essayé de le délivrer, mais impossible. Nous revenons de là. Laisse-nous venir avec Toi, Maître. Montre-nous où tu habites.”“Venez, mais savez-vous ce que vous cherchez? Qui me suit devra tout abandonner: maison, parents, façon de penser, et même la vie. Je vous ferai mes disciples et mes amis si vous le voulez. Mais Moi, je n’ai ni richesses ni protections. Je suis et le serai davantage pauvre au point de ne pas avoir où reposer ma tête et persécuté plus qu’une brebis perdue n’est poursuivie par les loups. Ma doctrine est encore plus sévère que celle de Jean, car elle interdit le ressentiment. Elle ne concerne pas tant l’extérieur que l’esprit. Vous devrez renaître si vous voulez être miens. Le voulez-vous?”“Oui, Maître. Toi seul as les paroles qui nous donnent la lumière. Elles descendent, et où étaient les ténèbres de la désolation par absence de guide, elles apportent la clarté du soleil.”“Venez donc et marchons. Le long du chemin je vous instruirai.” Paroles de Jésus:“Le groupe qui m’avait rencontré était nombreux, mais un seul me reconnut. Celui qui avait l’âme, la pensée et la chair pures de toute luxure.J’insiste sur la valeur de la pureté. La chasteté est toujours source de lucidité pour la pensée. La virginité affine et puis maintient la sensibilité de l’intelligence et des affections à un degré de perfection que seul celui qui est vierge expérimente.Vierge, on l’est de différentes manières. Forcément et ceci spécialement pour les femmes, quand personne ne vous a choisi en vue du mariage. Cela devrait être pour les hommes aussi, mais cela ne l’est pas. Et cela est mal parce que d’une jeunesse prématurément souillée par la passion ne pourra venir qu’un chef de famille malade dans ses sentiments et souvent dans sa chair.Il y a la virginité voulue, celle des âmes consacrées au Seigneur dans un élan de fidélité. Belle virginité! Sacrifice agréable à Dieu! Mais tous ne savent pas garder cette blancheur du lys qui reste droit sur sa tige tourné vers le ciel, ignorant la boue de la terre, ouvert seulement aux baisers du soleil de Dieu et de ses rosées.Il y en a tant qui ne gardent qu’une fidélité matérielle, mais sont infidèles par leur pensée qui regrette et désire ce qu’elle a sacrifié. Ceux-là ne sont vierges qu’à moitié. Si la chair est intacte, le cœur ne l’est pas. Il fermente, ce cœur, il bouillonne; il émet des fumées sensuelles d’autant plus raffinées et condamnables qu’elles sont des créations de la pensée qui caresse, paît et fait fourmiller les imaginations d’assouvissements illicites pour ceux qui sont libres et plus qu’illicites pour ceux qui ont fait un vœu.C’est alors l’hypocrisie du vœu. Il y a l’apparence mais il manque la réalité. En vérité je vous dis que si quelqu’un vient à Moi avec un lys abîmé par la volonté d’un brutal et qu’un autre vient avec un lys intact matériellement mais souillé par le débordement d’une sensualité caressée et cultivée pour en remplir les heures de solitude, le premier, je l’appelle "vierge" et je dénie cette qualité au second. Et, au premier je donne la double couronne de la virginité et du martyre à cause de sa chair blessée et de son cœur couvert de plaies par une mutilation qu’il n’a pas voulue.La valeur de la pureté est telle que, comme tu l’as vu, Satan s’est préoccupé d’abord de m’amener à l’impureté. Lui sait bien qu’une faute de sensualité démantèle l’âme et en fait une proie facile pour les autres fautes. Le souci de Satan s’est appliqué à l’objectif principal pour me vaincre.Le pain, la faim sont les formes matérielles pour symboliser l’appétit, les appétits que Satan exploite pour arriver à ses fins. Bien différente est la nourriture, qu’il m’offrait pour me faire tomber, comme ivre à ses pieds! Après serait venue la gourmandise, l’argent, la puissance, l’idolâtrie, le blasphème, l’abjuration de la Loi divine. Mais, le premier pas, pour me posséder, c’était cela. C’est le même procédé qu’il utilisa pour blesser Adam.Le monde se moque de ceux qui sont purs. Ceux qui sont souillés par l’impureté s’attaquent à ceux qui sont purs. Jean Baptiste est une victime de la luxure de deux êtres dépravés. Mais si le monde possède encore un peu de lumière, il le doit à ceux qui restent purs au milieu du monde. Ils sont les serviteurs de Dieu et savent comprendre Dieu et répéter les paroles de Dieu. Je l’ai dit: "Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu". Même sur la terre. Ceux dont les fumées des sens ne troublent pas la pensée, "voient" Dieu et l’entendent et le suivent et le montrent aux autres.Jean de Zébédée est un être pur. Il est "le Pur" au milieu de mes disciples. Son âme est une fleur dans un corps angélique. Lui m’appelle avec les paroles de son premier maître et me demande de lui donner la paix. Mais la paix, il la possède en lui-même par la pureté de sa vie et je l’ai aimé à cause de la pureté qui resplendit en lui. C’est à elle que j’ai confié mes enseignements, mes secrets, la Créature qui m’était la plus chère.Il a été mon premier disciple, il m’a aimé dès le premier instant qu’il m’a vu. Son âme s’était fondue avec la mienne du jour où il m’avait vu passer le long du Jourdain et qu’il avait vu le Baptiste me montrer. Même s’il ne m’avait pas rencontré ensuite à mon retour du désert, il m’aurait cherché jusqu’à ce qu’il me trouve. En effet, celui qui est pur est humble et désireux de s’instruire dans la science de Dieu et il va, comme l’eau vers la mer, vers ceux en qui il voit des maîtres de la doctrine céleste.” Autres paroles de Jésus:“Je n’ai pas voulu que tu parles de la tentation de sensualité de ton Jésus. Bien que ta voix intérieure t’ait fait comprendre la tactique de Satan pour m’attirer vers les sens, j’ai préféré que ce soit Moi qui en parle et de n’y plus penser. Il était nécessaire d’en parler, maintenant passons à autre chose. La fleur de Satan, laisse-la sur ses sables. Viens à la suite de Jésus comme Jean. Tu marcheras parmi les épines, mais tu trouveras, au lieu de roses les gouttes de sang de Celui qui les a répandues pour toi, pour vaincre aussi en toi la chair.Je réponds à l’avance à une observation. Jean dit dans son Évangile en parlant de la rencontre avec Moi: "Et le jour suivant". Il semble ainsi que le Baptiste m’ait désigné le jour qui suivait le Baptême et que tout de suite Jean et Jacques m’aient suivi. Cela contredit ce qu’ont dit les autres Évangélistes au sujet des quarante jours passés au désert. Mais prenez cette lecture: "(Après l’arrestation de Jean) un jour, ensuite, les deux disciples de Jean Baptiste auxquels il m’avait indiqué en disant: ‘Voici l’Agneau de Dieu’, en me revoyant, m’appelèrent et me suivirent". Après mon retour du désert.Et ensemble, nous sommes retournés sur les rives du lac de Galilée où je m’étais réfugié pour commencer à partir de là mon Évangélisation, et les deux parlèrent de Moi aux autres pêcheurs. Ils avaient fait toute la route avec Moi et étaient restés une journée entière au foyer hospitalier d’un ami de ma maison, de la parenté. Mais l’initiative de ces conversations vint de Jean de l’âme duquel la volonté de pénitence avait fait, alors qu’elle était déjà si limpide à cause de sa pureté, un chef-d’œuvre de limpidité où la Vérité se réfléchissait avec netteté; il avait ainsi la sainte audace des purs et des généreux qui ne craignent pas de se mettre en avant quand ils voient qu’il s’agit de Dieu, de la vérité, de l’enseignement et des voies de Dieu. Combien je l’ai aimé pour ce caractère personnel fait de simplicité et d’héroïsme!”Une aurore d’une sérénité parfaite sur la Mer de Galilée. Ciel et eau ont des reflets roses peu différents de ceux dont la douceur éclaire les murs des jardinets d’un petit village lacustre d’où s’élèvent et se détachent en se penchant sur les ruelles des chevelures ébouriffées et vaporeuses d’arbres à fruit.Le petit pays se réveille à peine, avec une femme qui s’en va à la fontaine ou à un lavoir et des pêcheurs qui chargent des paniers de poissons et discutent à haute voix avec des marchands venus d’ailleurs, ou qui portent des paniers de poissons à leur domicile. J’ai dit un petit pays, mais il n’est pas tellement petit. Il est plutôt humble, au moins du côté où je le vois, mais vaste, s’étirant en plus grande partie le long du lac.Jean débouche d’une ruelle et se hâte vers le lac. Jacques le suit mais d’un pas beaucoup plus calme. Jean regarde les barques déjà accostées mais ne trouve pas celle qu’il cherche. Il l’aperçoit alors qu’elle est encore à quelques centaines de mètres de la rive, occupée aux manœuvres d’accostage. Il lance très fort, avec les mains en porte-voix un: “Oh! hé!” prolongé qui doit être l’appel habituel. Et puis, quand il voit qu’on l’a entendu il fait avec les bras de grands gestes qui signifient: “Venez, venez.”Les hommes de la barque, s’imaginant je ne sais quoi, foncent à coups de rames, et la barque avance plus rapidement qu’avec la voile, qu’ils amènent, peut-être pour faire plus vite. Quand ils sont à une dizaine de mètres du rivage, Jean n’attend plus. Il enlève son manteau et son long vêtement et les jette sur la grève. Il quitte ses sandales, il lève son vêtement de dessous en le ramenant d’une main jusqu’à l’aine et descend dans l’eau, à la rencontre de ceux qui arrivent.“Pourquoi n’êtes-vous pas venus tous deux?” demande André. Pierre, boudeur, ne dit rien.“Et toi, pourquoi n’es-tu pas venu avec moi et Jacques” répond Jean à André.“Je suis allé pêcher. Je n’ai pas de temps à perdre. Tu as disparu avec cet homme…”“Je t’avais fait signe de venir. C’est bien Lui. Si tu entendais ces paroles!… Nous sommes restés avec Lui toute la journée et jusque tard dans la nuit. Maintenant, nous sommes venus vous dire:Venez ".”“C’est bien Lui? Tu en es certain? Nous l’avons à peine vu alors, quand le Baptiste le montra.”“C’est Lui. Il ne l’a pas nié.”“N’importe qui peut dire ce qui l’arrange pour s’imposer aux gens crédules. Ce n’est pas la première fois…” bougonne Pierre mécontent.“Oh! Simon! Ne parle pas comme çà! C’est le Messie! Il sait tout! Il t’entend!” Jean est affligé, consterné par les paroles de Simon Pierre.“Allons! Le Messie! Et c’est justement à toi qu’il se montre et à Jacques et à André! Trois pauvres ignorants! Il viendra bien autrement le Messie! Et il m’entend! Mais, viens, pauvre gosse! Les premiers soleils printaniers t’ont donné sur la tête. Allons, viens travailler. Ça vaudra mieux. Laisse-là tous ces boniments.”“C’est le Messie, je te le dis. Jean disait des choses saintes, mais celui-là parle de Dieu. Qui n’est pas le Christ ne peut dire de semblables paroles.”“Simon, moi je ne suis pas un enfant. J’ai mon âge et je suis calme et réfléchi. Tu le sais. J’ai peu parlé, mais j’ai beaucoup écouté pendant ces heures où nous sommes restés avec l’Agneau de Dieu. Et je te dis que vraiment, Il ne peut être que le Messie. Pourquoi ne pas croire? Pourquoi ne pas vouloir croire? C’est possible pour toi parce que tu ne l’as pas entendu, mais moi je crois. Nous sommes pauvres et ignorants? Lui dit justement qu’il est venu annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu, du Royaume de la paix, aux pauvres, aux humbles, aux petits avant d’en parler aux grands. Il a dit: "Les grands ont déjà leurs jouissances. Elles ne sont pas enviables comparées à celles que je viens apporter. Les grands ont déjà la possibilité d’arriver à comprendre par les ressources de la culture. Mais, Moi je viens vers les ‘petits d’Israël’ et du monde, vers ceux qui pleurent et espèrent, vers ceux qui cherchent la Lumière et ont faim de la vraie Manne. Il ne leur vient, des savants ni lumière ni nourriture, mais seulement fardeaux, obscurité, chaînes et mépris. J’appelle ‘les petits’. Je suis venu retourner le monde. Car j’abaisserai ce qui maintenant est élevé et j’élèverai ce qui maintenant est méprisé. Que celui qui veut vérité et paix, qui veut la vie éternelle vienne à Moi. Qui aime la Lumière, qu’il vienne. Je suis la Lumière du monde". N’est-ce pas comme cela qu’il a parlé, Jean?” Jacques a parlé tranquillement, mais avec émotion.“Oui. Et il a dit: "Le monde ne m’aimera pas. Le grand monde parce qu’il est corrompu par les vices et les relations idolâtriques. Le monde ne voudra pas de Moi, car fils de Ténèbres il n’aime pas la Lumière. Mais la terre n’est pas faite seulement du grand monde. Il y en a qui, bien que mêlés au monde ne sont pas du monde. Il y en a qui sont du monde parce qu’ils y sont emprisonnés comme les poissons pris au filet", c’est exactement ce qu’il a dit parce qu’il parlait sur la rive du lac et il montrait des filets qu’on amenait à la rive avec leurs poissons. Il a dit aussi: "Aucun de ces poissons ne voudrait tomber dans le filet. Les hommes aussi ne voudraient pas, de propos délibéré, être la proie de Mammon. Pas même les plus mauvais, car ceux-ci, à cause de l’orgueil qui les aveugle ne croient pas qu’ils n’ont pas le droit de faire ce qu’ils font. Leur vrai péché, c’est l’orgueil. De lui naissent tous les autres. Mais ceux, ensuite, qui ne sont pas complètement mauvais voudraient encore moins appartenir à Mammon. Mais ils y tombent par légèreté, par un poids qui les entraîne au fond et qui est la faute d’Adam. Je suis venu enlever cette faute et donner en attendant l’heure de la Rédemption, à qui croira en Moi, une force capable de les libérer des lacets qui les retiennent et de leur rendre la liberté de me suivre, Moi, la Lumière du monde".”“Mais alors, s’il a exactement parlé ainsi, il faut aller à Lui tout de suite.”Pierre, avec ses impulsions si franches et qui me plaisent tant, a pris une décision subite. Déjà il la réalise en se pressant de terminer les opérations de débarquement, car, entre temps la barque est arrivée à la rive et les garçons finissent de l’échouer en déchargeant les filets, les cordages et les voiles. “Et toi, imbécile d’André, pourquoi n’es-tu pas allé avec eux?”“Mais… Simon! Tu m’as reproché de ne pas les avoir persuadés de venir avec moi… Toute la nuit tu as bougonné, et maintenant tu me reproches de n’y être pas allé?!…”“Tu as raison… Mais moi, je ne l’avais pas vu… toi, oui… et tu devais avoir vu qu’il n’est pas comme nous… Il aura quelque chose de plus beau!…”“Oh! oui” dit Jean. “Il a un visage! Et des yeux! Pas vrai, Jacques, quel regard?! Et une voix!… Ah! quelle voix! Quand il parle, il semble qu’on rêve au Paradis.”“Vite, vite, allons le trouver. Vous (il parle aux manœuvres) portez tout à Zébédée et dites-lui qu’il s’en débrouille. Nous reviendrons ce soir pour la pêche.”Ils remettent tous, leurs habits, et s’en vont. Mais Pierre, après quelques mètres s’arrête, il prend Jean par le bras et lui demande: “Tu as dit qu’il sait tout et se rend compte de tout…”“Oui. Pense que quand nous avons vu la lune haute sur l’horizon nous avons dit: "Qui sait ce que fait Simon?", Lui a dit:" Il est en train de jeter le filet et s’impatiente de devoir le faire seul car vous n’êtes pas sortis avec la barque jumelle un soir où la pêche est si bonne… Il ne sait pas que d’ici peu il ne pêchera plus qu’avec des filets tout autres pour prendre de toutes autresproies ".”“Miséricorde divine! C’est tout à fait cela! Alors, il se sera rendu compte aussi… aussi, que je l’ai presque traité de menteur… Je ne peux aller vers Lui.”“Oh! Il est si bon. Il sait certainement que tu as eu cette pensée. Il le savait déjà. En effet, quand nous l’avons quitté, en disant que nous allions te trouver, il a dit: "Allez, mais ne vous laissez pas vaincre par les premières paroles de mépris. Qui veut venir avec Moi doit savoir tenir tête aux moqueries du monde et aux défenses des parents, car je suis au-dessus du sang et de la société et j’en triompherai. Et qui est avec Moi triomphera éternellement". Et, il a dit encore: "Sachez parler sans peur. En vous entendant, il viendra, car c’est un homme de bonne volonté".”“C’est cela qu’il a dit? Alors, je viens. Parle, parle encore de Lui tout en marchant. Où est-il?”“Dans une pauvre maison. Ce doit être chez des amis.”“Mais, il est pauvre?”“Un artisan de Nazareth, nous a-t-il dit.”“Et de quoi vit-il maintenant, s’il ne travaille plus?”“Nous ne lui avons pas demandé. Peut-être les parents l’aident.”“Il aurait mieux valu porter des poissons, du pain, des fruits…. quelque chose. Nous allons interroger un rabbi car il est tout comme un rabbi, et plus encore, et nous venons les mains vides!… Ce n’est pas ce qu’attendent nos rabbi…”“Mais Lui n’est pas de leur avis. Nous n’avions que vingt deniers entre Jacques et moi. Nous les lui avons offerts, comme c’est la coutume pour les rabbi. Mais Lui n’en voulait pas, et comme nous insistions, il a dit: "Dieu vous le rende avec les bénédictions des pauvres. Venez avec Moi" et tout de suite il les a distribués à des pauvres gens dont il connaissait le domicile. Nous lui avons demandé: "Et pour Toi, Maître, tu ne gardes rien? "Il a répondu:" La joie de faire la volonté de Dieu et d’être utile à sa gloire ". Nous avons encore ajouté: "Tu nous appelles, Maître. Mais nous, nous sommes tout à fait pauvres. Que devons-nous apporter?". Il nous a répondu, avec un sourire qui nous fait vraiment goûter le Paradis: "C’est un grand trésor que je vous demande "; et nous:" Mais, si nous n’avons rien? "; et Lui: "Un trésor qui a sept noms, et que même le plus humble peut avoir, et que le roi plus riche peut ne pas posséder, vous l’avez et je le veux. Écoutez-en les noms: charité, foi, bonne volonté, droiture d’intention, continence, sincérité, esprit de sacrifice. Cela, je le veux de celui qui me suit, cela seulement, et vous l’avez en vous. Il dort comme la semence, dans le sillon, l’hiver, mais le soleil de mon printemps en fera naître les sept épis". C’est ainsi qu’il a parlé.”“Ah! cela me donne la certitude que c’est le vrai Rabbi, le Messie promis. Il n’est pas dur pour les pauvres, il ne demande pas d’argent… Cela suffit pour dire qu’il est le Saint de Dieu. Allons en toute sécurité.”Et tout se termine.
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta - ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie

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