Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,60-69.
Jésus avait dit dans la synagogue de Capharnaüm : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. » Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, s'écrièrent : « Ce qu'il dit là est intolérable, on ne peut pas continuer à l'écouter ! » Jésus connaissait par lui-même ces récriminations des disciples. Il leur dit : « Cela vous heurte ? Et quand vous verrez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant ?. . . C'est l'esprit qui fait vivre, la chair n'est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et celui qui le livrerait. Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. » A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s'en allèrent et cessèrent de marcher avec lui. Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Correspondance dans "l’Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta : Tome 5, Ch 44, p 295 - CD 5, piste 108 -
(Texte identique au passage de la semaine dernière)
" (...) Allons à la synagogue. Jaïre en sera content." Jésus en tête, par derrière le cortège des autres, ils vont à la belle synagogue de Capharnaüm et Jésus, salué par Jaïre, y entre et il ordonne que toutes les portes restent ouvertes pour que ceux qui n'arrivent pas à entrer puissent l'entendre de la rue et de la place qui sont à côté de la synagogue. Jésus va à sa place, dans cette synagogue amie, de laquelle aujourd'hui sont absents heureusement les pharisiens, peut-être déjà partis en grande pompe pour Jérusalem. Et il commence à parler. "En vérité je vous dis: vous me cherchez non pas pour m'entendre ni pour les miracles que vous avez vus, mais pour ce pain que je vous ai donné à manger à satiété et sans frais. Les trois quart d'entre vous c'est pour cela qu'ils me cherchaient, et par curiosité, venant de toutes parts de notre Patrie. Il manque donc à la recherche l'esprit surnaturel, et reste dominant l'esprit humain avec ses curiosités malsaines, ou pour le moins d'une imperfection infantile, non pas simple comme celle des tout petits, mais diminuée comme l'intelligence d'un esprit obtus. Et avec la curiosité, il reste la sensualité et un sentiment vicié. La sensualité qui se cache, subtile comme le démon dont elle est la fille, derrière des apparences et des actes qui sont bons en apparence, et le sentiment vicié qui est simplement une déviation morbide du sentiment et qui, comme tout ce qui est "maladie", ressent le besoin et le désir des drogues qui ne sont pas la simple nourriture, le bon pain, la bonne eau, l'huile pure, le premier lait qui suffit pour vivre, pour bien vivre. Le sentiment vicié veut les choses extraordinaires pour en être remué et pour éprouver le frisson qui plaît, le frisson maladif des paralysés qui ont besoin de drogues pour éprouver des sensations qui leur donnent l'illusion d'être intègres et virils. La sensualité qui veut satisfaire sans fatigue la gourmandise, dans ce cas, avec du pain qui n'a pas coûté de sueurs, puisque Dieu l'a donné par bonté. Les dons de Dieu ne sont pas l'ordinaire, ils sont l'extraordinaire. On ne peut y prétendre, ni se livrer à la paresse en disant: "Dieu me les donnera". Il est dit: "Tu mangeras ton pain mouillé par la sueur de ton front" c'est-à-dire le pain gagné par le travail. Si Celui qui est Miséricorde a dit: "J'ai pitié de ces foules qui me suivent depuis trois jours et n'ont plus rien à manger et qui pourraient tomber en route avant d'avoir atteint Ippo sur le lac, ou Gamala, ou d'autres villes", et a pourvu à leurs besoins, il n'est pourtant pas dit qu'on doive le suivre pour ce motif. C'est pour bien davantage qu'un peu de pain, destiné à devenir ordure après la digestion, que l'on doit me suivre. Ce n'est pas pour la nourriture qui emplit le ventre, mais pour celle qui nourrit l'âme, car vous n'êtes pas seulement des animaux qui doivent brouter et ruminer, ou fouiller avec le groin et s'engraisser. Mais vous êtes des âmes! C'est cela que vous êtes! La chair c'est le vêtement, l'être c'est l'âme. C'est elle qui est immortelle. La chair, comme tout vêtement, s'use et finit, et ne mérite pas qu'on s'en occupe comme si c'était une perfection à laquelle il faut donner tous ses soins. Cherchez donc ce qu'il est juste de se procurer, non ce qui est injuste. Cherchez à vous procurer non la nourriture qui périt, mais celle qui dure pour la vie éternelle. Celle-là, le Fils de l'homme vous la donnera toujours, quand vous la voudrez. Car le Fils de l'homme a à sa disposition tout ce qui vient de Dieu et peut vous le donner; Lui est Maître, et Maître magnanime, des trésors de Dieu Père qui a imprimé sur Lui son sceau pour que les yeux honnêtes ne soient pas confondus. Et si vous avez en vous la nourriture qui ne périt pas, vous pourrez faire les œuvres de Dieu, étant nourris de la nourriture de Dieu." "Que devons-nous faire pour faire les œuvres de Dieu? Nous observons la Loi et les Prophètes. Nous sommes donc déjà nourris de Dieu et nous faisons les œuvres de Dieu." "C'est vrai. Vous observez la Loi, ou plutôt vous "connaissez" la Loi. Mais connaître n'est pas pratiquer. Nous connaissons, par exemple, les lois de Rome et pourtant un israélite fidèle ne les pratique pas autrement que dans les formules qui lui sont imposées par sa condition de sujet. Pour le reste nous, je parle des israélites fidèles, nous ne pratiquons pas les usages païens des romains tout en les connaissant. La Loi que vous tous connaissez et les Prophètes devraient en effet vous nourrir de Dieu et vous donner par conséquent la capacité de faire les œuvres de Dieu. Mais pour faire cela, elles devraient être devenues une seule chose avec vous, comme l'air que vous respirez et la nourriture que vous assimilez, qui se changent tous les deux en vie et en sang. Alors qu'ils restent étrangers, tout en étant dans votre maison, comme peut l'être un objet de la maison qui vous est connu et utile, mais qui s'il venait à manquer ne vous enlèverait pas l'existence. Alors que… Oh! essayez un peu de ne pas respirer pendant quelques minutes, essayez de rester sans nourriture pendant des jours et des jours… et vous verrez que vous ne pouvez vivre. Ainsi devrait se ressentir votre moi de la dénutrition et de son asphyxie de la Loi et des Prophètes, puisque vous les connaissez mais ne les assimilez pas et qu'ils ne deviennent pas une seule chose avec vous. C'est cela que je suis venu enseigner et donner: le sue, l'air de la Loi et des Prophètes, pour rendre le sang et la respiration à vos âmes qui meurent de faim et d'asphyxie. Vous ressemblez à des enfants qu'une maladie rend incapables de savoir ce qui peut les nourrir. Vous avez des provisions de nourriture, mais vous ne savez pas qu'elles doivent être mangées pour se changer en une chose vitale, et qu'elles deviennent vraiment nôtres, par une fidélité vraie et pure à la Loi du Seigneur qui a parlé à Moïse et aux Prophètes pour vous tous. Venir donc à Moi pour avoir l'air et le suc de la Vie éternelle, c'est un devoir. Mais ce devoir présuppose en vous une foi. Car si quelqu'un n'a pas la foi, il ne peut croire à mes paroles, et s'il ne croit pas il ne vient pas me dire: "Donne-moi le vrai pain". Et s'il n'a pas le vrai pain, il ne peut pas faire les œuvres de Dieu n'ayant pas la capacité de les faire. Par conséquent pour être nourris de Dieu et pour faire l'œuvre de Dieu, il est nécessaire que vous fassiez l'œuvre base qui est celle-ci: croire en Celui que Dieu a envoyé." "Mais quels miracles fais-tu donc pour qu'il nous soit possible de croire en Toi comme en un envoyé de Dieu et pour qu'on puisse voir sur Toi le sceau de Dieu? Que fais-tu que déjà, sous une forme plus modeste, n'aient pas fait les Prophètes? Moïse t'a même surpassé, puisque non pas une seule fois mais pendant quarante années il a nourri nos pères d'une nourriture merveilleuse. C'est écrit que nos pères, pendant quarante années, mangèrent la manne dans le désert et il est dit par conséquent que Moïse leur donna à manger du pain venu du ciel, lui qui pouvait." "Vous êtes dans l'erreur. Ce n'est pas Moïse, mais c'est le Seigneur qui a pu faire cela. Et dans l'Exode on lit: "Voici: Je ferai pleuvoir du pain du ciel. Que le peuple sorte et qu'il recueille ce qui suffit pour chaque jour, et qu'ainsi Je me rende compte si le peuple marche selon ma Loi. Et le sixième jour qu'il en ramasse le double par respect pour le septième jour, le sabbat". Et les hébreux virent le désert se recouvrir chaque matin de cette chose minuscule qui ressemble à ce qui est pilé dans le mortier, et au grésil, semblable à la graine de coriandre, et au bon goût de fleur de farine mélangée à du miel". Ce n'est donc pas Moïse, mais le Seigneur qui a procuré la manne. Dieu qui peut tout. Tout. Punir et bénir, enlever et accorder. Et Moi, je vous le dis, que des deux choses, Il préfère bénir et accorder plutôt que punir et enlever. Moïse, comme il est dit dans l'Ecclésiastique, était "cher à Dieu et aux hommes, sa mémoire était bénie, car il était rendu par Dieu semblable aux saints dans leur gloire, grand et terrible pour les ennemis, capable de susciter les prodiges et mettre fin à eux, glorieux en présence des rois, son ministre en présence du peuple, il avait vu la gloire de Dieu et entendu la voix du Très-haut, il était le gardien des préceptes et de la Loi de vie et de science". Aussi Dieu, comme dit la Sagesse, par amour pour Moïse, nourrit son peuple avec le pain des anges, et lui envoya du ciel un pain déjà fait, sans fatigue, un pain délicieux et d'une douce saveur. Et souvenez bien de ce que dit la Sagesse - et puisqu'il venait du ciel, de Dieu, et qu'il montrait la douceur divine envers ses fils, il avait pour chacun le goût que chacun voulait, et procurait à chacun les effets qu'il désirait, étant utile aussi bien au tout petit, à l'estomac encore imparfait, qu'à l'adulte à l'appétit et à la digestion vigoureux, qu'à la fillette délicate et qu'au vieillard décrépit. Et même, pour montrer que ce n'était pas œuvre d'homme, il renversa les lois des éléments car il résistait au feu, ce pain mystérieux qui, au lever du soleil, fondait comme du givre. Ou plutôt: le feu - c'est toujours la Sagesse qui parle - oublia sa propre nature par respect pour l'œuvre de Dieu son Créateur et pour les besoins des justes de Dieu, de sorte qu'alors qu'il a l'habitude de s'enflammer pour tourmenter, ici il se fit doux pour faire du bien à ceux qui faisaient confiance au Seigneur. Alors c'est pour cela, qu'en se transformant de toutes manières, il servit à la grâce du Seigneur, leur nourrice à tous, selon les besoins de celui qui priait le Père éternel, pour que ses fils bien-aimés apprennent que ce n'est pas la reproduction des fruits qui nourrit les hommes, mais que c'est la parole du Seigneur qui conserve ceux qui croient en Dieu. En effet le feu ne consumait pas, comme il le pouvait, la douce manne, même pas si la flamme était haute et puissante, alors que suffisait à la fondre le doux soleil du matin, afin que les hommes se rappellent et qu'ils apprennent que les dons de Dieu doivent être recherchés dès le commencement du jour et de la vie, et que pour les avoir, il faut devancer la Lumière et se lever pour louer l'Éternel dès la première heure du matin. C'est cela que la manne enseignait aux hébreux, et Moi, je vous le rappelle parce que c'est un devoir qui dure et durera jusqu'à la fin des siècles. Cherchez le Seigneur et ses dons célestes, sans paresser jusqu'aux heures tardives du jour ou de la vie. Levez-vous pour le louer avant même que le loue le soleil levant, et nourrissez-vous de sa parole qui consacre et préserve et conduit à la Vie vraie. Ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain du Ciel mais, en vérité, Celui qui l'a donné, c'est le Père Dieu, et maintenant, en vérité, c'est mon Père qui vous donne le vrai Pain, le Pain nouveau, le Pain éternel qui descend du Ciel, le Pain de miséricorde, le Pain de Vie, le Pain qui donne au monde la Vie, le Pain qui rassasie toute faim et enlève toute langueur, le Pain qui donne à celui qui le prend la Vie éternelle et l'éternelle joie." "Donne-nous, ô Seigneur, ce pain et nous ne mourrons plus." "Vous mourrez comme tout homme meurt, mais vous ressusciterez pour la Vie éternelle si vous vous nourrissez saintement de ce Pain, parce qu'il rend incorruptible celui qui le mange. Pour ce qui est de vous, il sera donné à ceux qui le demandent à mon Père avec un cœur pur, une intention droite, et une sainte charité. C'est pour cela que j'ai enseigné à dire: "Donne-nous le Pain quotidien". Mais pour ceux qui s'en nourriront indignement, il deviendra un grouillement de vers d'enfer, comme les paniers de manne conservés contre l'ordre reçu. Et ce Pain de santé et de vie deviendra, pour eux, mort et condamnation. Car le plus grand sacrilège sera commis par ceux qui mettront ce Pain sur une table spirituelle corrompue et fétide, et le profaneront en le mêlant à la sentine de leurs inguérissables passions. Mieux vaudrait pour eux ne l'avoir jamais pris!" "Mais où est ce Pain? Comment le trouve-t-on? Quel nom a-t-il?" "Moi, je suis le Pain de Vie. C'est en Moi qu'on le trouve. Son nom est Jésus. Qui vient à Moi n'aura plus faim, et celui qui croit en Moi n'aura plus jamais soif, parce que les fleuves célestes se déverseront en lui, éteignant toute ardeur matérielle. Je vous l'ai dit, désormais. Vous m'avez connu désormais, et pourtant vous ne croyez pas. Vous ne pouvez croire que tout ce qui est, est en Moi. Et pourtant, il en est ainsi. C'est en Moi que sont tous les trésors de Dieu. C'est à Moi qu'est donné tout ce qui appartient à la terre, et sont donc réunis en Moi les Cieux glorieux et la terre militante, et jusqu'à la peineuse et expectante masse de ceux qui sont morts dans la grâce de Dieu sont en Moi, car en Moi et pour Moi est tout pouvoir. Et Moi, je vous le dis: tout ce que le Père me donne viendra à Moi. Et je ne chasserai pas celui qui vient à Moi car je suis descendu du Ciel pour faire non pas ma volonté mais la volonté de Celui qui m'a envoyé. Et la Volonté de mon Père, du Père qui m'a envoyé la voici: que je ne perde aucun de ceux qu'Il m'a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. Maintenant la Volonté du Père qui m'a envoyé est que quiconque connaît le Fils et croit en Lui ait la Vie éternelle et que je puisse le ressusciter au Dernier Jour, en le voyant nourri de la Foi en Moi et marqué de mon sceau."
Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/
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